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Indiscrète : l'offre de reprise de l'homme d'affaires Michel Gouzon validée

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AFP
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15 janv. 2019

Le tribunal de commerce de Poitiers a accepté mardi l'offre de reprise de l'homme d'affaires Michel Gouzon pour la fabrique poitevine de lingerie Indiscrète, dont un dirigeant s'était suicidé en août.


Indiscrète reprise par l'homme d'affaires Michel Gouzon - Indiscrète


« Maintenant qu'on a la décision, on est content (...) Mon dossier a été validé », s'est réjoui Michel Gouzon, ajoutant que l'offre de reprise s'élève a plus de 500 000 euros.

Cette reprise, « c'est faire perdurer l'activité, développer actuellement ce qui existe avec la création de nouveaux produits, la création d'une ligne homme et surtout peut-être appliquer certaines réformes pour pouvoir contrôler les dépenses... » a-t-il déclaré.

« C'est une refonte un peu totale de ce qui est présent, ce qui est à venir et surtout apporter une certaine rigueur et permettre à ces petites mains qui sont extraordinaires de continuer à représenter dignement le "made in France" », a ajouté Michel Gouzon, 72 ans, qui vit actuellement en Dordogne.

Quatre personnes seront à la tête de cette entreprise de Chauvigny (Vienne) qui regroupe 28 salariés et 86 vendeuses à domicile indépendantes: le nouveau repreneur, un de ses proches qui va entrer « dans les prochaines semaines comme actionnaire et directeur général ». Les deux directrices actuelles, Christelle Bois et Béatrice Mongella, restent à la direction.

Michel Gouzon a précisé qu'il avait été dans l'événementiel en région parisienne, puis dans la communication, avant de se lancer dans l'immobilier et de terminer « avec un peu d'humour, dans les soutiens-gorge et la petite culotte ».

Le 24 juillet le tribunal avait mis le corsetier en redressement judiciaire et avait donné six mois pour trouver une solution à son déficit de 200 000 euros.

Une soixantaine de repreneurs éventuels avaient manifesté leur intérêt, mais une seule offre, déposée avant la date butoir fixée au 5 octobre, avait été jugée recevable par la justice.

Le chiffre d'affaires de cette PME créée en 2010 par trois anciens cadres d'Aubade - dont l'ex-directeur de production Didier Degrand qui s'est donné la mort - avait progressé de 300 000 euros la première année à environ 1 million, ces dernières années. Mais Indiscrète n'est jamais parvenue à asseoir un carnet de commandes régulier.

La mise en liquidation d'un donneur d'ordre, avec 40 000 euros d'impayés depuis un an et une commande de 50 000 euros annoncée mais non honorée, a sérieusement fragilisé l'entreprise, qui avait repris une vingtaine de salariés licenciés de l'usine historique d'Aubade, à Saint-Savin (Vienne).

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