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14 déc. 2007
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Jouy-en-Josas rend hommage à sa manufacture et à ses trésors d’impression

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14 déc. 2007

Avec "Trésors d’impression", le musée de la Toile de Jouy accueille les créations les plus emblématiques autour de ce tissu du 23 novembre au 29 juin 2008. Une centaine de pièces s’épanouit dans cette exposition de Jouy-en-Josas. Toutes issues de la manufacture de la ville de 1759 à 1843, elles rendent un hommage à leur créateur, Christophe-Philippe Oberkampf.


Vitrine présentant des bordures et des indiennes ornées de fleurs et de motifs géométriques, Jouy, fin XVIIIe siècle Photo : Philippe Frétault

Depuis sa création en 1978, le musée collectionne avec minutie les toiles richement imprimées de la manufacture qui fut la plus importante d’Europe en 1806, date de son apogée. Ouvrant généreusement ses archives, le château d’Eglantine lève le voile sur les paysages bucoliques du XVIIIe siècle de pièces textiles d’exception. Les références mythologiques planent sur certaines d’entre elles et les romans en vogue du XIXe siècle sont mis en image.

A chaque siècle, ses thèmes de prédilection. Indiennes, chinoiseries ou autres scènes inspirées du théâtre et de la littérature, les thématiques permettent aux visiteurs d’aborder de larges pans de notre patrimoine textile.


Planche de bois avec plombines, outil utilisé pour l’impression des couleurs sur le coton, XIXe siècle - Photo : Philippe Frétault

Le musée renferme de véritables trésors d’impression. Du matériel d’impression aux albums d’échantillons, c’est tout le processus de création de la Toile de Jouy qui est mis en lumière. Planches en bois et rouleaux de cuivre côtoient jupons, capes, caracos de toile imprimée dans la salle de l’Orangerie.

A quelques pas de là, les souvenirs de Christophe-Philippe Oberkampf sont exposés dans un salon éponyme. Les costumes sont ceux de sa famille, tandis que dessins et tableaux de Boilly ou du Baron Gérard viennent étoffer l’histoire d’une entreprise proclamée 'manufacture royale' en 1783 sous le règne de Louis XVI.

Caraco jaune et rouge en indienne de Jouy, vers 1808 Photo : Philippe Frétault

Et les rois ne furent pas les seuls à succomber à ces ornements de toute beauté puisque Napoléon se rendit dans la manufacture de Jouy-en-Josas avant de décorer Oberkampf de la légion d’honneur au début du XIXe siècle. La période faste de la manufacture, dont les plus belles réalisations, qui pouvaient demander jusqu’à six mois de travail, contribuèrent à la renommée de Jouy-en-Josas.

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