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Kering : les ventes de Gucci décrochent plus que prévu au premier trimestre

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Reuters
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21 avr. 2015

Kering a publié ce mardi 21 avril un chiffre d'affaires marqué par la chute des ventes de Gucci, sa marque phare en pleine phase de relance et de repositionnement.

Gucci - automne-hiver 2015 - © PixelFormula

Le chiffre d'affaires du groupe également propriétaire de Saint Laurent, Bottega Veneta ou Puma, a totalisé 2,65 milliards d'euros, signant une progression de 11,4 %, dopée par les effets favorables de la baisse de l'euro.

A taux de change constants, les ventes ont reculé de 0,6 %, plombées par la forte baisse de Gucci et le net ralentissement de Bottega Veneta.

Gucci, qui compte pour plus de 60 % de la rentabilité de Kering, a vu ses ventes chuter de 7,9 % à taux de change constants - après une baisse de 0,5 % au dernier trimestre et un recul de 1,1 % sur l'ensemble de l'année 2014 - alors que les analystes tablaient sur un recul compris entre 3 % et 4 %.

La baisse a été de 4 % dans le réseau de magasins en propre de la marque (83 % du chiffre d'affaires) tandis qu'elle a atteint 23 % chez les distributeurs tiers, où Gucci a volontairement moins livré afin d'éviter, notamment, d'alimenter le marché parallèle, aux dires du directeur financier du groupe, Jean-Marc Duplaix.

La griffe florentine a souffert d'une base de comparaison défavorable au Japon (ses ventes avaient grimpé de 30 % il y a un an avant un relèvement de TVA) et d'une forte baisse ailleurs en Asie (-10 %), tandis que ses ventes ont été positives en Europe de l'Ouest grâce aux flux touristiques nourris par la baisse de l'euro, et stables aux Etats-Unis.

L'effet de la TVA japonaise a coûté deux points de croissance à Gucci, a précisé le directeur financier.

Sous la houlette de son nouveau designer Alessandro Michele et de son nouveau PDG, Marco Bizzarri, la griffe devrait, selon le PDG de Kering, renouer avec la croissance à partir du second semestre.

Interrogé sur une possible harmonisation des prix entre l'Europe et l'Asie, comme annoncé par Chanel, le directeur financier a répondu que la réflexion serait menée « marque par marque et produit par produit ».

Bottega Veneta, très exposée à Hong Kong et Macao (19 % de ses ventes en 2014) - régions frappées par une forte baisse des flux touristiques chinois - a fortement ralenti la cadence à +3,1 % (après +6,8 % au quatrième trimestre 2014), tandis que Saint Laurent a poursuivi sur sa brillante trajectoire (+21,2 %).

Ailleurs, les autres marques de mode-maroquinerie (Balenciaga, Stella McCartney, Alexander McQueen) ont signé des performances positives, avec une hausse de 16 % dans leurs réseaux de magasins en propre, tandis que les ventes ont été très négatives dans les montres (Girard Perregaux, Ulysse Nardin).

Les ventes de l'équipementier sportif Puma ont augmenté de 4,5 %, après 6,5 % en fin d'année 2014.

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