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10 sept. 2020
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Kidiliz bascule en redressement judiciaire

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10 sept. 2020

En difficulté financière depuis quelques années, le groupe de mode enfantine français Kidiliz, qui compte dans son portefeuille une dizaine de marques comme Catimini, Absorba, Z ou des licences comme Kenzo Kids et G-Star, a été placé en redressement judiciaire ce jeudi 10 septembre par le tribunal de commerce de Paris.


Kidiliz


Malgré son rachat il y a deux ans par le géant chinois de l'habillement Semir en vue de former le numéro deux mondial du secteur, Kidiliz, qui emploie 1.600 personnes en France et un millier à l'international, aurait donc continué de voir son chiffre d'affaires et son Ebitda lourdement chuter. "Le groupe Semir n'a pas fait grand chose pour améliorer le fonctionnement de Kidiliz et la crise du Covid-19 n'a fait qu'empirer la situation du groupe", a expliqué ce jeudi Patrick Puy, spécialiste de la restructuration appelé en urgence pour prendre les commandes de Kidiliz en juillet dernier, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Selon lui, le chiffre d'affaires devrait s'établir en 2020 à 260 millions d'euros contre 380 millions l'année passée. Alors que l'Ebitda s'établira à - 80 millions d'euros, contre - 23 millions un an plus tôt.

"La restructuration était finalement assez facile sur le papier, mais l'actionnaire (le groupe Semir, ndlr) devait pour cela financer une trentaine de millions d'euros. Ce qui conditionnait l’obtention d’un prêt garanti par l'Etat d'une cinquantaine de millions d'euros. Mais l'actionnaire n'a pas voulu mettre ces 30 millions d'euros" a détaillé Patrick Puy qui dirige aussi le groupe Vivarte.

Patrick Puy souligne cependant que Kidiliz possède des actifs intéressants comme Absorba, Catimini ou encore Kenzo Kids. Selon lui, des candidats à la reprise se seraient déjà manifestés. "Nous avons déjà ouvert une Data Room et reçu neuf marques d'intérêt. Quatre émanent de fonds et cinq de concurrents". La situation semble toutefois bien plus compliquée pour l'enseigne Z qui emploie 600 personnes. Une marque enseigne que le groupe aurait déjà tenté de céder il y a plus d'un an.

Selon Patrick Puy, la date limite des dépôts des offres devrait intervenir à la mi-octobre et la décision du tribunal devrait être connue entre fin octobre et début novembre.

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