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30 oct. 2007
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Kindy met sa branche Mariner en vente

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30 oct. 2007

Kindy a décidé de mettre en vente sa filiale Mariner. Le spécialiste des sous-vêtements masculins représente un chiffre d'affaires annuel un peu inférieur à 10 millions d'euros, sur un total de 53,5 millions affiché par le groupe.


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La cession, véritable "choix stratégique", témoigne "d'une volonté de recentrage du groupe sur les chaussettes et les chaussures pour enfants" explique Joël Pétillon, le président du directoire du groupe. "Nous n'avons jamais réussi à dégager des couplages avec Mariner" explique le dirigeant pour qui "il est clair que Mariner doit pouvoir s'adosser à un groupe avec lequel il pourra tirer des synergies". A ce jour, aucun contact n'a été établi avec d'éventuels candidats, et Kindy estime "prématuré" de communiquer sur une estimation de la transaction.

Une autre entreprise textile de Kindy, Baby Love, pourrait de fait apparaître comme la prochaine "victime" de la stratégie de recentrage du groupe.

Reprise à la barre du tribunal de commerce de Paris en 2005, elle affiche un ralentissement de 28 % de l'activité au titre de l'exercice clos en juin. Mais si elle fait effectivement l'objet d'une "réflexion stratégique" - reconnaît-on chez Kindy -, elle offre l'avantage d'être présente, outre sur le marché de layette, sur le marché du chaussant pour bébé, qui reste prometteur de développement. "Nous avons fait notre marché et aujourd'hui nous faisons le tri" analyse Joël Pétillon en évoquant les deux dernières années, marquées par les investissements.

Pour l'heure, le groupe affiche des résultats annuels qui traduisent cette stratégie de diversification : le chiffre d'affaires a atteint 53,5 millions d'euros, contre 48,5 millions en 2005. Sans Mariner les ventes s'affaissent à 44,7 millions mais le résultat opérationnel courant est moins dégradé (il s'élève à 1,2 million d'euros - contre 1,3 million d'euros en 2006 - alors qu'il tombe à 0,9 million avec Mariner). De même pour le résultat net qui chute à 0,07 million d'euros, avec Mariner et passe à 0,5 million d'euros sans, contre 0,32 million en 2006.

L'objectif de Kindy est aujourd'hui de sortir par le haut de l'âpre marché de la chaussette en GMS, devenu hyper concurrentiel depuis la libéralisation des quotas chinois. Le groupe revendique de "belles perspectives" avec GBB, son activité chaussures pour enfants, et BSS, son activité chaussettes techniques, l'une et l'autre à forte valeur ajoutée. "Le prix moyen public d'une paire de chaussettes en GMS est de 1,72 euro quand le prix de vente moyen des nôtres se situe entre 5 à 10 euros" détaille Joël Pétillon. Cette stratégie de différenciation se traduit également dans le lancement d'une gamme de "chaussettes bien-être" vendues en pharmacies.

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