Publié le
3 déc. 2007
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

L'Esprit Staron plane sur le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne

Publié le
3 déc. 2007

Créée en 1867, Staron s’expose au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. Du 15 novembre dernier au 24 mars 2008, le patrimoine des rubans et soieries audacieux et novateurs de la maison stéphanoise se découvre en dialogue avec des robes des plus grands couturiers parisiens, mais aussi avec des peintures du musée d’Art Moderne de la ville. Car outre un grand nombre de créations imaginées autour de la fleur sans cesse réinventée, Staron s’inspire de courants artistiques : l’impressionnisme, l’abstraction lyrique ou l’art contemporain.


Rubans imprimés Staron vers 1909-1912 - Photo : Studio Caterin/MAI

Agencée sur 650 mètres carrés par les designers Nadine Cahen et Laurent Grégori, l’exposition s’articule autour de trois univers principaux. Le premier se consacre à l’histoire de la famille et de l’entreprise Staron. De Pierre Staron, fondateur de la maison en 1867, à ses descendants, chaque protagoniste et son époque sont mis en lumière afin que le visiteur puisse s’imprégner de leur rôle dans l’évolution de l’entreprise. Photos, citations, tableaux tissés et étoffes à l’appui.

Dédiée aux différents corps de métiers au service de la maison, la deuxième salle nous plonge dans les années 60 et 70 en accueillant des reconstitutions d’atelier de dessinateurs, de couturières et du magasin d’usine. En fond sonore, des témoignages d’anciens ouvriers donnent vie à l’ensemble.


Rubans matelassés vers 1906 - Photo : Studio Caterin/MAI

Christian Dior, Hubert de Givenchy, Jeanne Lanvin, Carven, Pierre Cardin, Balenciaga, Yves Saint Laurent… Trente robes des plus grandes maisons de couture de Paris se disputent la vedette au cœur du troisième espace de l’exposition. Une façon de rappeler la part d’implication de Staron dans la haute couture et ce dès les années 30 jusqu’à la fin des années 80. « Certaines étoffes furent créées spécialement pour des couturiers comme "les aléoutiennes" pour Christian Dior, le Jerserelli pour Elsa Schiaparelli », raconte le communiqué. Et si le velours au sabre était une spécialité, la maison proposait notamment une grande variété « de surahs imprimés, de façonnés, de façonnés imprimés, rétractés, de fils métalliques ainsi que de cotons ».


Rubans façonnés et imprimés de style Art déco, vers 1909-1912 Photo : Studio Caterin/MAI

Autour de ces robes, prêtées pour certaines par le musée Galliera de Paris, on peut découvrir une large sélection de pans de tissus aux motifs géométriques, aux fleurs souvent stylisées, aux écritures abstraites, utilisés ou non par les couturiers.

Victime dans les années 70 de la crise de la haute couture, la maison Staron n'a pas su s'adapter au prêt-à-porter mais elle reste néanmoins « le symbole de l'élégance et du goût pour les vingt glorieuses d'après guerre de la haute couture et le fleuron de l'industrie rubanière de Saint-Étienne », précise le communiqué.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com