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29 avr. 2020
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L'IFM dresse trois scénarios 2020 pour le secteur mode en France

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29 avr. 2020

Le niveau de reprise économique qui se dessinera (ou non), à partir de la mi-mai, conditionnera les espérances ou aggravera les difficultés des distributeurs de mode. L'Institut Français de la Mode s'essaie aujourd'hui à une première estimation de ce que pourrait être le bilan 2020 des acteurs du textile/habillement en France, en esquissant pour cela trois scénarios plus ou moins optimistes.


Pixabay


L'hypothèse la plus confiante table sur une baisse de chiffre d'affaires globale de 17 % sur l'année en cours. Elle implique de fait que les ventes du deuxième semestre retrouvent complètement le niveau atteint à la même période en 2019. Il s'agirait donc d'un redressement assez rapide. Dans l'immédiat, il faudrait que le mois de mai bénéficie déjà de la réouverture de certains magasins à partir du 11, après un mois d'avril qui s'annonce très dégradé.
 
La seconde option étudiée est celle du scénario médian, qui serait "le plus vraisemblable" selon l'IFM. Il s'agit de l’hypothèse "d’un retour à la consommation plus progressif", qui table sur un second semestre 2020 en retrait d’environ 5 % en valeur par rapport au second semestre 2019. Ce qui amène à un repli global de 20 % pour l'année 2020.

Enfin, la version pessimiste implique une chute de 25 % des ventes annuelles des acteurs mode en France, tous circuits de distribution confondus. "Ce scenario est celui d’une véritable rupture dans la tendance du marché", avertit l'IFM. Avec une consommation au second semestre 2020 en forte baisse par rapport au second semestre 2019 (-10 %).


Evolution de l'indice de chiffre d'affaires, à prix constants entre 2018, 2019 et 2020. - IFM

 
Ce type de projections "est un exercice périlleux et très délicat car nous n'avons jamais connu cela auparavant, commente Gildas Minvielle, le directeur de l'observatoire économique. Mais en cette période d'incertitude, il est important de fixer des repères. Tout le secteur en attend."
 
Il ajoute que les chiffres évoqués dans ces trois scénarios sont bel et bien des moyennes pour le secteur, et cacheront forcément "de fortes disparités selon les entreprises. Les situations des acteurs sont très différentes, et on observe que ces écarts sont encore plus prononcés en période de crise".


Les chiffres du premier trimestre 2020 selon les types d'acteurs - IFM


Pour revenir sur les résultats du mois de mars 2020, c'est donc un plongeon de 53 % des ventes textile/habillement qui a été enregistré, touchant le plus fortement les grands magasins et magasins populaires (-66,1 %) mais affectant aussi les e-commerçants mode (-18,8 %). Le mois d'avril se présente plus piteux encore, en raison du confinement qui aura concerné la totalité du mois.
 
Sur le premier trimestre 2020, le bilan montre un repli global de 16,8 % : les points de vente physique ont signé une baisse de 18,7 %, tandis que les ventes web résistent mieux (-6 %). Et pour les mois à venir, l'Institut ajoute qu'on "ne peut exclure aujourd’hui un changement dans le comportement des consommateurs".

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