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L'OCDE pointe la hausse alarmante du commerce des contrefaçons

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18 mars 2019

Paris (Reuters) - Les produits contrefaits ou piratés ont représenté l’équivalent de 3,3 % du commerce mondial en 2016, soit 509 milliards de dollars, contre 2,5 % du commerce mondial en 2013, selon une étude publiée lundi par l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) et l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle). Une progression d’autant plus « considérable », selon ces deux organisations qu’elle est intervenue dans un contexte de ralentissement du commerce mondial.


Photo d'archives - REUTERS/Eric Gaillard


Dans la seule Union européenne, le poids des contrefaçons et biens piratés est encore plus élevé : il est estimé à 6,8 % des importations en 2016, contre 5 % en 2013, soit 121 milliards d’euros (134 milliards de dollars).

Ces résultats, qui ne reflètent que les données issues des saisies douanières - hors contrefaçons consommées dans le pays de production et contenus numériques piratés sur Internet - sont qualifiés d’« alarmants » par l’OCDE et l’EUIPO, qui appellent les pouvoirs publics à oeuvrer davantage pour lutter contre ce « fléau ».

Les entreprises touchées restent principalement situées dans des pays membres de l’OCDE: aux Etats-Unis (près de 24 %), en France (16,6 %), en Italie (15,1 %), en Suisse (11,2 %) et en Allemagne (9,3 %).

Les entreprises japonaises, coréennes et britanniques sont également concernées, dans une moindre proportion, tandis que la contrefaçon et le piratage touchent « de plus en plus d’entreprises opérant dans des économies prospères qui ne sont pas membres de l’OCDE » - comme Singapour et Hong Kong - voire dans des économies émergentes comme la Chine ou le Brésil, est-il souligné dans le rapport.

Même si les contrefaçons proviennent « pratiquement de toutes les économies et de tous les continents », la Chine continentale reste le premier exportateur de contrefaçons (47 % des saisies), devant Hong Kong (16,4 %) et l’Inde (3,4 %).

Elles concernent de plus en plus de produits, qu’il s’agisse de biens de consommation courante (chaussures, cosmétiques, jouets), d’articles de luxe (accessoires de mode, montres de luxe), mais aussi des produits informatiques (téléphones, batteries) ou encore des pièces détachées ou produits chimiques destinés à des entreprises.

Au-delà du « manque à gagner pour les entreprises et les finances publiques », le commerce de contrefaçons, qui « alimente d’autres activités criminelles », représente également « un réel danger pour la santé et la sécurité des consommateurs », souligne le directeur de la gouvernance publique de l’OCDE, Marcos Bonturi, cité dans un communiqué.

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