Le syndicat CFE-CGC Textile, habillement et vente à distance, inquiet pour les entreprises généralistes de la vente à distance, appelle tous ses acteurs à des "États généraux", afin de trouver collectivement des solutions, indique-t-il vendredi 6 février dans un communiqué.

"Les généralistes de la vente à distance (VAD) traversent une passe très difficile du fait d'un changement d'habitude du consommateur qui est passé de la vente par catalogue, à la vente par téléphone et enfin par internet", a indiqué à l'AFP Gérard Leclercq, secrétaire général du syndicat (cadres).

La métropole lilloise, berceau de la vente à distance, reste le centre de pilotage des leaders de la VAD en France comme les 3 Suisses et Damart ou internationaux, comme Redcats (La Redoute, Daxon, Cyrillus, Verbaudet ...) et représente, selon la CFE-CGC, plus de 12 000 emplois dans la région.

Une étude du Centre de recherche pour l'étude et observation des conditions de vie (Credoc) a démontré fin 2008 qu'Internet est devenu le premier mode de vente à distance (VAD) en France, "une évolution plus difficile à prendre que les autres pour les entreprises généralistes", note le syndicat.

"On commence à avoir des vagues de licenciement, et notamment à la Redoute avec 672 prévisions de licenciement. On se dit qu'il y en aura d'autres, c'est pour ça qu'il faut que l'on se regroupe afin de trouver collectivement des solutions pour que le crise soit la plus courte possible", explique M. Leclercq.

Fin décembre, les 3 Suisses, numéro 2 français de la vente par correspondance, avait indiqué étudier une "réorganisation" mais avait démenti le chiffre de 400 suppressions de postes avancé par le Figaro.

La CFE-CGC a appelé notamment le préfet de la région Nord/Pas-de-Calais, le président de la région, les sénateurs et députés du Nord, les maires et les responsables des organisations syndicales à se "réunir rapidement".