Par
Les echos
Publié le
25 sept. 2008
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

La Samaritaine : discussions serrées en vue entre LVMH et la capitale

Par
Les echos
Publié le
25 sept. 2008

La Samaritaine, monument Art nouveau au cœur de Paris, ancienne locomotive de la rue de Rivoli fermée depuis juin 2005 pour raisons de sécurité, pourrait reprendre du service en 2013. Toute la question étant de savoir sous quelle forme. Puisque c'est la mairie qui délivre les permis de construire et lance, éventuellement, une modification du plan local d'urbanisme (PLU).


Vue partielle de l'intérieur de la Samaritaine avant sa fermeture en 2005
Photo : Pascal Pavani/AFP

Or ce document prévoit pour cette parcelle exclusivement un grand magasin. Pour la ville, le dossier est stratégique. « C'est un enjeu économique et urbain pour le quartier, un symbole pour l'emploi, et au-delà, il en va de l'image de Paris et de son attractivité », indique-t-on au cabinet du maire.

En juin dernier, LVMH, propriétaire de La Samaritaine depuis fin 2000 (ainsi que des « Echos »), a présenté aux représentants du personnel un avant-projet comprenant un pôle bureaux de 26 000 mètres carrés, des commerces sur une surface comparable, un hôtel de 14 000 mètres carrés et des logements à vocation sociale sur 2 400 mètres carrés.

Mais c'est le 14 octobre que Philippe de Beauvoir, président de La Samaritaine et du Bon Marché, exposera à la municipalité le projet du groupe de luxe. Si l'Hôtel de Ville se refuse à commenter l'avant-projet et attend la présentation officielle du mois prochain, il n'est absolument pas disposé à donner son blanc-seing à un projet ne respectant pas le PLU.

« Si ce qu'on nous présente correspond à cet avant-projet, nous ne voyons pas très bien comment nous allons faire s'emboîter nos contraintes et les leurs », fait-on remarquer au cabinet du maire. « Il va falloir nous démontrer qu'il y va de l'intérêt général de Paris et non de l'intérêt particulier de modifier le PLU. Il faudra nous expliquer pourquoi il a été possible pendant un siècle d'avoir un grand magasin et pourquoi cela ne l'est plus aujourd'hui », précise-t-on au cabinet de Lyne Cohen-Solal, adjointe chargée du commerce. Des démonstrations qui, prévoit-on à la mairie, risquent de prendre un peu de temps.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Les Echos