La marque de maroquinerie Soco se relance sous l’impulsion d’un trio féminin

Auteur :

Sarah Ahssen

Publié le
5 juin 2023

Disparue des rayons des multimarques depuis les années 2000, la griffe de maroquinerie Soco connaît une nouvelle vie depuis février dernier sous l’impulsion d’un trio féminin: Marie Pandrau, ex-acheteuse et cheffe de produit pour Isabel Marant notamment, sa belle-sœur Marie Mignon, diplômée du barreau de New York et spécialiste de la promotion immobilière, et leur amie Antoinette Monnier, qui a officié dans des maisons comme Cartier et Chloé et qui est désormais basée à Lisbonne, au Portugal.

"Nous avions étudié la possibilité de lancer une marque, mais il y a énormément d’acteurs et le marché est saturé. Nous avons donc eu envie de reprendre une marque qui aurait une belle histoire. Avec le bouche-à-oreille, le directeur de Le Tanneur a entendu parler de notre projet", explique Marie Pandrau.

Il y a un an et demi, les trois jeunes femmes signent donc un accord pour reprendre 70% du capital de Soco qui appartient au groupe Le Tanneur. Le groupe français de maroquinerie conserve quant à lui 30% des parts.

"Même si le groupe n’est pas présent au quotidien et dans l’opérationnel, naviguer sous le pavillon Le Tanneur reste un véritable atout. Si nous avons des questions ou qu’on se heurte à une difficulté, ils sont là", précise Marie Pandrau.

Soco, marque fondée en 1932, connaît donc une nouvelle vie depuis février dernier, date du lancement de son e-shop. Sur cette vitrine en ligne, la marque dévoile une nouvelle interprétation de ses sacs d'inspiration vintage. "Soco s’est fait un nom avec ses sacs esprit vintage, mais les modèles n’avaient pas trop bien vieillis, et à la fin, la marque s’était un peu perdue avec une offre trop large. Nous avons donc conservé l’esprit western que nous avons toujours aimé", raconte Marie Pandrau.

Pour les débuts de Soco "nouvelle version", les trois dirigeantes ont ainsi choisi de revisiter trois modèles iconiques de la marque, chacun décliné en deux couleurs, avec, au cœur de la création, la volonté d’être pratique et de s’ancrer dans le quotidien des femmes.

La banane se mue ainsi en un sac ceinture amovible (la ceinture pouvant se porter seule), qui peut également se porter à l’épaule (à partir de 310 euros). La besace fait également son retour, tout comme le sac cabas qui intègre une pochette d’ordinateur (495 euros).

Les modèles sont tous fabriqués dans des ateliers de Porto au Portugal, et Soco a même fait appel à une association basée à Lisbonne œuvrant pour la réinsertion des seniors pour faire broder chacune des doublures de ses sacs d’un dessin unique.

La griffe, qui source tous les matériaux qui composent ses sacs et ses packagings en Europe, et qui revalorise ses chutes de cuir en les transformant en petite maroquinerie, se développera dans un second temps dans le réseau des multimarques où elle était historiquement implantée.