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14 déc. 2010
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Lafuma croit en un retour à la croissance

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14 déc. 2010

Lafuma
Philippe Joffard - Photo: Pixel Formula
Lafuma est optimiste. Le groupe drômois, qui a présenté ce 14 décembre ses résultats de l’exercice 2009/2010, s’estime armé pour repartir de l’avant. D'après Philippe Joffard, le dirigeant, et Gilles Venet, le secrétaire général, les deux premières étapes du plan de relance ont été menées à terme.

En clair, ils ont résolu la crise de liquidité et restauré l’exploitation. Sur l’exercice 2009/2010, clos le 30 septembre, le groupe affiche un bénéfice opérationnel courant de 3 millions d’euros, soit le même niveau qu’en 2008 et après une perte de 6,7 millions en 2009. Certes, le résultat net est déficitaire (à -3,6 millions) mais amputé surtout de charges exceptionnelles. La fermeture du site de Chateauvillain a couté 1,5 million d’euros. Et la fermeture de la filiale chinoise et le transfert des actifs dans une nouvelle joint-venture ont également pesé sur les comptes.

Surtout, Lafuma, qui a racheté Eider en 2008, a insisté sur le fait que les décisions prises ont été suivies. La baisse des charges, avec en deux ans une baisse de plus de 10% du nombre de salariés, a été de 11 millions entre 2009 et 2010. La satisfaction vient surtout du fait que seul le Pôle Grand Outdoor est resté dans le rouge avec une perte opérationnelle courant de 4,6 millions, dont 1,3 million pour Ober.

Côté ventes, le groupe a vu ses ventes totales régresser de 3,7% à 245,5 millions. Millet/Eider et Oxbow ont respectivement enregistré des hausses de 3,1% et de 0,6%. Le pôle grand outdoor (Lafuma, Ober), qui pèse tout de même un tiers de l’activité, a vu ses ventes chuter de 10%. Une baisse partiellement imputable à la réorganisation en Chine et aux contre-performances d’Ober. Les ventes de textiles ont baissé de 4,2% à 166,1 millions. Celles de chaussures/bottes, et d’équipement ont connu des reculs respectifs de 6,4% et de plus de 14%. A la question de savoir si une cession pourrait avoir lieu à moyen terme, la direction a rappelé que ce n'était pas à l'ordre du jour. Elle a tout de même indiqué que chaque pôle est significatif même indépendamment des autres.

Alors que les indicateurs semblent être au vert côté finances, le groupe d'outdoor, comme ses confrères, est en revanche dans le brouillard quant aux conditions futures d'achats des matières premières et des coûts de production en Asie. "La hausse des coûts varie de 5% à 30%. Le fait d'être industriels nous permet une bonne lecture des process", commente Philippe Joffard. Rassuré, le manager parle des sites hongrois et tunisien, où le groupe réalise entre 30 et 40% de sa production. La production de pièces en Gore-Tex, maille et polaire y a déjà en partie été augmentée. Quant à la Chine, elle pèse environ 60% du sourcing asiatique. Les dirigeants recherchent de fait des solutions en Inde, au Vietnam ou encore en Indonésie. "Tout le monde se pose la question des hausses de prix, même les Mdd", poursuit-il. Pour l'automne-hiver 2011/2012, il y aura bien une hausse des prix sur certains produits.

Quant à l'arrivée de Jack Wolfskin à Paris et de l'enseigne multimarque AS Adventure près de Reims, Philippe Joffard a simplement commenté en disant que "le marché de l'outdoor est ouvert et que c'est une bonne chose".

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