Publié le
2 mai 2007
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Laporte sauve Weil-Besançon de la liquidation judiciaire

Publié le
2 mai 2007

Tout s’est passé la semaine dernière mais « tout reste à faire » aux yeux de Fabrice Damamme, dirigeant des établissements Laporte qui viennent de reprendre Weil-Besançon. Le spécialiste de la chemise poursuit son incursion dans la draperie et la silhouette masculine et perfectionne avec cette acquisition son passage de la chemise au total look ainsi qu’une meilleure segmentation par marché et par cible.

En liquidation judiciaire depuis le 12 mars dernier, la société nouvelle des établissements Weil-Besançon a profité des trois mois de sursis que lui a accordé le tribunal de commerce de Besançon pour trouver un repreneur.

C’est chose faite puisque Laporte assure la reprise de la société de confection avec l’aval du tribunal. Luc Saint-Alban et John Stevens viennent enrichir le porte-feuilles des marques de Laporte qui récupère également la licence Ted Lapidus. Une griffe que M. Damamme compte activement développer après la nomination d’un nouveau styliste en la personne de Fabien Rozan en charge de la création des collections du printemps et de l’été 2008 et ce, pour au moins deux saisons. Quant à la licence Gian Alberto Caporale, elle pourrait rejoindre les acquisitions de Laporte qui est actuellement en pourparlers car elle ne faisait pas partie du périmètre de cession.

Avec la reprise de la totalité des stocks, du showroom parisien et du fonds de commerce de Weil, Laporte va mettre l’accent sur le développement des marques nouvellement acquises grâce à un partenariat avec les Galeries Lafayette et à une distribution dans des magasins d’usine. D’ailleurs, Laporte reprend sept magasins d’usine sur les huit que possédait Weil-Besançon. L’un d’eux, jugé trop peu rentable, ne fait pas partie du plan de reprise.

Quant à la production, c’est en Tunisie qu’elle se recentrera en synergie avec Daudignon dont le partenaire tunisien est le même que pour Weil. Une délocalisation dont le personnel ne devrait que peu pâtir. Sur les quatre-vingt-quatorze salariés de Weil, soixante-dix-sept d’entre eux rejoignent les équipes de Laporte. L’entreprise familiale s’enrichit ainsi de corps de métier encore peu voire non représentés en son sein.

Cette reprise n’est pas un coup d’essai pour Laporte qui a déjà acquis il y a sept ans de cela Westley, une marque de chemises, et Daudignon en août 2005 alors que l’entreprise était en redressement judiciaire. Fort d’un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros, le groupe français et familial de l’habillement au masculin espère « approcher le palier des 50 millions d’euros sous cinq ans » déclare Fabrice Damamme qui voit l’avenir avec prudence mais n’écarte pas une future ouverture du capital de Laporte à des investisseurs privés.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com