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10 juil. 2012
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Laurent Emsellem: "Nous pouvons atteindre 300 millions d’euros d’ici 4 ans"

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10 juil. 2012

L’intégration de Santiago Cuchy comme CEO de Kaporal, et numéro deux du groupe tel que le présente le fondateur de Kaporal, Laurent Emsellem, a comme objectif de porter la volonté de croissance organisée du jeanneur marseillais à la conquête du monde.


Le magasin Kaporal de la rue Saint-Ferréol à Marseille


FashionMag.com: Vous venez de recruter Santiago Cuchy, ancien directeur général d’Hilfiger France et ancien de Quiksilver ? Pour quel objectif ?
Laurent Emsellem: Comme CEO, il est en quelque sorte mon bras droit, le numéro deux du groupe. C’est quelqu’un qui a une grande expérience. Il est tout à fait à même de restructurer le groupe pour l’engager dans une nouvelle dimension.

FM: Y a-t-il eu d’autres recrutements ?
LE: En effet, Jean-Luc Crozet, ancien directeur commercial de Minelli, nous a rejoint comme directeur commercial groupe. Nous discutons aussi pour intégrer un nouveau directeur administratif et financier. Nous avons recruté en free lance un directeur artistique, Thierry Vainqueur. Enfin, Céline Milan, jusqu’à présent chef acheteuse, a été nommée directrice des collections.

FM: Combien pèse Kaporal aujourd’hui ?
LE: Nous devrions atteindre cette année entre 115 et 120 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le groupe dont la majeure partie vient de la marque Kaporal. Cela représente sur cette année 2012 une croissance de chiffre d’affaires en comparable comprise entre 5 et 7%. Nous sommes encore très hexagonaux puisque l’export n'intervient que pour 12%.

FM: Comment voyez-vous votre développement dans les années à venir ?
LE: Je suis persuadé que nous pouvons arriver à 300 millions d’euros dans les quatre ans. Le groupe bénéficie de leviers de développement dans tous les sens. Nous sommes leaders dans le sportswear en France. Tout nous ouvre les bras. Donc il y a bien sûr toujours la croissance en France, même si elle ne peut être illimitée. Il y a aussi l’export bien sûr. Aujourd’hui, nous sommes certes dans 24 pays allant du Japon à la Suisse en passant par le Liban, Israël, le Canada, le Sénégal, etc. Nous allons nous donner des priorités. C’est justement pour construire cet avenir que Santiago a rejoint Kaporal.

FM: Pouvez-vous préciser ces priorités ?

LE: Nous allons par exemple sur la France continuer d’augmenter le parc de magasins à l’enseigne. Nous approchons de la centaine. Ce chiffre devrait être atteint à la fin de cette année. Je pense que nous pouvons arriver à 150 unités dans l’Hexagone. Franchises et succursales incluses bien sûr. Aujourd’hui, nous comptons quelque trente franchises en France et un peu plus de 60 succursales. Mais nous croyons toujours au wholesale également. L’idée est de faire progresser les deux.

FM: Et à l’export ?
LE: Comme je vous l’ai dit, nous sommes aujourd’hui éparpillés. Une des tâches de Santiago Cuchy va être d’analyser et de rationaliser. En Europe, nous avons déjà ouvert depuis quelque mois six boutiques en Belgique et une au Luxembourg. Nous entendons accélérer sur l’Allemagne et l’Espagne, via nos distributeurs mais aussi via des ouvertures de points de vente. Sur le Japon, nous avons un très bon distributeur. Au Canada, nous progressons fortement. Nous ouvrons d’ailleurs une première boutique à Québec. Sur les Etats-Unis, je discute avec un distributeur basé à Los Angeles. Nous envisageons aussi de faire le salon Project outre-Atlantique. Pour compléter tout ce qui bouge, nous sommes aussi en train de basculer notre système informatique qui était jusqu’à présent assez hétéroclite. Nous avons fait le choix d’un système Microsoft.

FM: Vous parlez de Groupe Kaporal. Celui-ci fédère quelles marques désormais ?
LE: La rationalisation est aussi passée par l’arrêt de certaines marques, en l’occurrence Mc LEM et Vargas. Nous pouvons ainsi nous concentrer sur la marque Kaporal même, mais aussi sur notre marque urbaine Joe Retro. Cette dernière bénéficiera d’ailleurs, entre septembre 2011 et le printemps 2013, d’un million d’euros d’investissements en communication, quelque 300 000 euros sur l’automne prochain et 700 000 euros début 2013.

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