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13 mars 2023
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Le Coq Sportif confie ses lignes pour les Jeux Olympiques à Stéphane Ashpool

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13 mars 2023

Qui de mieux que le designer de Pigalle pour dessiner les collections de JO de Paris? Le Coq Sportif, équipementier des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 confie la création de ses collections à un directeur artistique. Et la marque a choisi Stéphane Ashpool, le fondateur du label Pigalle qui mixe la culture urbaine parisienne, le sport et l'esprit mode français.


Stéphane Ashpool au style des collections olympiques du Coq Sportif - Le Coq Sportif


Pour la marque au coq chantant, c'est une nouvelle étape avec un directeur artistique, qui avec son label a présenté, via des défilés ou des prestations scéniques, sa vision pendant plusieurs années lors des semaines de la mode parisienne.

"Nous voulons nous affirmer pour les dix prochaines années dans la performance mais toujours avec un un point de vue style que l'on n'a pu proposer régulièrement ces dernières années. Notre focus était pour nous industriel: être capable de créer une chaîne circulaire et responsable. Nous l'avons déployé à Romilly, notre usine de modélisme et de prototypage, qui fait un peu de production mais aussi avec notre partenaire au Maroc, qui a l'une des plus belles usines au monde. Aujourd'hui on a besoin de la performance et du style et Stéphane coche absolument toutes les cases. Son approche nous parle depuis un moment, avec cette envie de réunir des gens, de créer des espaces où ils peuvent s'éclater, faire des expériences. Et au-delà de sa connaissance artistique j'ai découvert depuis que nous avons commencé à discuter et travailler, sa grande rigueur et sa capacité à parler à des brodeurs, à des couturières, à des modélistes... Il inspire. Il va nous porter plus loin!".


Le Coq Sportif


Le challenge est d'envergure, tant pour la marque qui appartient majoritairement à la société suisse Airesis de Marc-Henri Beausire, que le pour le designer. Il s'agit de réaliser les tenues d'entraînements et de compétition des athlètes qui vont évoluer dans une soixantaine de disciplines, mais aussi les produits officiels déclinés de ces tenues ainsi que les tenues de représentation que porteront les sportifs dans le village olympique et la célébration de clôture. Des tenues qui peuvent marquer les esprits.

"Pour moi le point de départ motivant, c'est les Jeux Olympique et l'équipe de France. C'est un projet très costaud! Il y a un cahier des charges à respecter car tous les sports ne se traitent pas de la même façon. J'avais peu de temps pour m'imprégner du maximum d'informations. J'ai eu la chance d'échanger avec les athlètes et d'aller dans les locaux de Romilly. L'intégration rapide de ces éléments me permet d'aller vers ce que j'appelle la création libre exprimée sans contrainte. En fait, il y avait deux sujets. D'abord la valise olympique, remise à tous les athlètes olympiques et paralympiques avec les tenues portées dans le village olympique lors des échanges avec les médias ou lors des réceptions de médailles. Ce sont beaucoup de pièces qui doivent convenir aux différents profils d'athlètes hommes et femmes. Mais également, il faut développer les tenues performance de la gymnaste, du judoka, ou du cyclisme sur piste... Le Coq a l'expertise, notamment pour les sports collectifs avec le Quinze de France, mais cela peut aller de produits très simples à des pièces très spécifiques.".

Pour développer ces collections, la marque française met en avant sa relation relancée depuis un peu plus d'une décennie avec le sport de haut niveau, la marque ayant été partenaire du tour de France, de l'AS Saint-Etienne en football, de l'Aviron bayonnais en rugby ou encore de la Fédération française Handisport. La marque revendique aussi soutenir une centaine d'athlètes et compter des accords avec un millier de clubs amateurs.

Des relations qui lui permettent de connaître les attentes des sportifs. Cette écoute des compétiteurs, mêlée à l'expertise produit des équipes du label à Romilly et à la créativité du directeur artistique a germé les propositions. "Il faut jongler entre la créativité et les contraintes techniques. C'est un élément à dompter, mais il y a en fait beaucoup de place pour des détails pour réinterpréter le Bleu Blanc Rouge, tout en s'inspirant de mots clés livrés par les athlètes, comme mélange, ambition, énergie, adrénaline... Et dans un second temps avec les termes: lumineux, moderne, irrégulier, élégant. Ensuite nous avons travaillé dans l'idée de représenter une nation avec la diversité des corps, des couleurs, des identités et des cultures. Je pense que c'est ce qui représente le mieux cette France moderne et ses athlètes. Dans mon parcours j'ai beaucoup travaillé sur le dégradé de couleurs. Et c'était parfait pour estomper les limites nettes des couleurs imposées dans un drapeau. Et lui apporter cette notion de mélange.". Un jeu de couleurs qui se retrouve sur les différentes tenues.

Pour la compétition, des centaines d'athlètes de 33 fédérations devraient ainsi arborer le rouge et le bleu. Alors que les tenues officielles seront plus sobres en développant les tenues en coton écru, réalisées avec les partenaires français de la marque. "Nous voulions trouver un juste milieu entre le cadre et la fantaisie pour plaire aux athlètes. Je voulais respecter le fait qu'ils sont là pour représenter au mieux leur pays dans une compétition sportive. Donc on a opté pour l'écru pour l'authenticité, l'élégance, le chic et joué sur les détails pour apporter de la fantaisie. Et l'idée c'est que, dans les cérémonies, ils auront un drapeau français au-dessus d'eux".

Pour Le Coq Sportif, qui avoisine les 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022, les Jeux Olympiques et Paralympiques sont une opportunité pour gagner en visibilité internationale et valider son engagement industriel. "C'est aussi ce que nous permettent les JO et l'arrivée de Stéphane. Nous œuvrons au rapatriement de production de matières performante depuis l'Asie. Il y a quelques temps, le constat était que seule l'Asie savait réaliser des produits performances. Et là nous allons avoir des matières performances réalisées à 30% à 50% en France et 90% à 100% en sourcing proche, avance Marc-Henri Beausire. C'est un véritable challenge car nous travaillons aussi avec les fédérations pour leur démontrer que nos matières, parfois avec moins de produits chimiques, sont intéressantes. Les Jeux Olympiques et l'arrivée de Stéphane sont naturellement des boosters pour aller rayonner plus loin".

Les premiers produits des collections dédiés aux Jeux Olympiques seront commercialisés en fin d'année 2023, avec une montée en puissance des ventes avant le début des compétitions.
 

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