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2 janv. 2008
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Le Japon

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2 janv. 2008

Chiffres-clés 2006
° Population : 127,8 millions d'habitants
° Evolution du Produit intérieur brut (PIB) : + 2,2 %
° Taux d'inflation : + 0,2 %
° Exportations françaises de textile-habillement vers le Japon : 300 millions d'euros
° Importations françaises de textile-habillement en provenance du Japon : 103 millions d'euros


Industries textiles :


Le désengagement du Japon de l'industrie textile...

Le Japon est historiquement l'un des premiers pays à avoir développé son industrie textile. Il a également été l'un des premiers à connaître un mouvement de délocalisation de ses unités de production vers les pays voisins, à plus faible coût salariaux. A l'heure actuelle, l'industrie textile japonaise demeure surtout positionnée sur les fibres et tissus synthétiques. La plus forte intensité capitalistique de cette activité, et par conséquent le moindre avantage à délocaliser, explique en partie que ce segment ait mieux résisté que les autres.



Au total, la production japonaise de textile est clairement orientée à la baisse. En prenant comme base 100 l'année 2000, on constate que l'indice de production est tombé à 63,7 en 2006. La production japonaise de textile a ainsi diminué en moyenne de 7,2 % par an depuis le début de la décennie. En conséquence, les effectifs employés par cette industrie ont poursuivi leur décrue : en 2006, le secteur textile n'emploie qu'un peu plus de 144 000 personnes.




... S'accompagne de partenariats croissants avec les entreprises chinoises

Le Japon entretient avec la Chine des relations de sous-traitance soutenues. C'est ce dont témoigne la place centrale de la Chine dans les exportations de textile japonaises : 43,4 % des produits ont ainsi pour destination l'Empire du Milieu. Le Japon est d'ailleurs un investisseur important pour ce pays : avec 47 milliards de dollars investis en 2005 tous secteurs confondus, il est devancé de peu par les Etats-Unis (48 milliards de dollars).



Les relations sino-japonaises dans le secteur textile prennent le plus souvent la forme de joint-ventures. Malgré ces débouchés importants, le Japon perd peu à peu sa position dans les échanges mondiaux : ses exportations ne représentaient plus que 3,4 % des flux mondiaux en 2005, contre 4,5 % en 2000.





Industries de l’habillement :


Une demande intérieure atone...

Après une décennie 80 marquée par une forte croissance économique, le Japon connaît depuis lors quelques difficultés pour retrouver de telles performances. Dans ce contexte, les revenus et la consommation des ménages se sont clairement rétractés depuis le début des années 90. Au point que la consommation des Japonais contribue désormais négativement à la croissance du PIB nippon.



Le marché de l'habillement a notamment sensiblement perdu de son importance : en 2006, les ventes au détail ont ainsi diminué de 2,3 % par rapport à 2005. Cette baisse est continue depuis une dizaine d'année.



Le marché intérieur japonais demeure toutefois le second marché au monde, derrière celui des Etats-Unis, avec 65 milliards d'euros dépensés en 2006. Seul signe positif, qui mérite d'être signalé : la part de l'habillement dans le budget des ménages nippons a, pour la première fois en 2006, cessé de diminuer. Après être passée sous la barre des 5 % au début des années 2000, cette proportion s'établissait à 4,7 % en 2006 (contre 4,6 % en 2005).


… Qui se tourne massivement vers les produits chinois

Dans le secteur de l'habillement, les importations japonaises (près de 18 milliards d'euros en 2006) dépassent de beaucoup les exportations (278 millions d'euros). Une nouvelle fois, l'hégémonie chinoise est frappante : l'Empire du Milieu concentre à lui seul 83 % des vêtements livrés au Japon. Il reste que certains pays occidentaux parviennent tout de même à pénétrer ce marché, en particulier l'Italie - qui est le second fournisseur d'habillement du Japon - les Etats-Unis, qui se placent au sixième rang, ou encore la France, classée huitième fournisseur.



Ceci témoigne d'une sorte de dualité dans la consommation japonaise de vêtements : les produits européens ou américains de haut de gamme côtoient des productions asiatiques de faible qualité. La part des marques françaises dans les achats d'habillement a néanmoins beaucoup diminué ces dernières années (de 1,2 % en 2001 à 0,8 % en juillet 2007), ce qui ne manque pas d'inquiéter les professionnels du secteur.



En termes de distribution, les tendances enregistrées depuis quelques années se poursuivent : les grands magasins, vecteur historique de la mode, apparaissent en déclin, essentiellement au profit des chaînes spécialisées.

Source : Mission Economique de Tokyo

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