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22 janv. 2009
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Le Salon de la Lingerie a dévoilé une atmosphère un peu calme mais studieuse

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22 janv. 2009

Pour sa première édition hors du giron des salons de la mode, le Salon International de la Lingerie a enregistré une baisse de 22 % du nombre de ses visiteurs avec 20 254 professionnels présents et originaires de 102 pays. Du côté des exposants, le choix des dates et des jours de semaines est loin d’avoir fait l’unanimité, mais les échanges furent tout de même au rendez-vous.


Vue du SIL 2009

Presque systématiquement débattue sur les salons professionnels, les dates du rassemblement, qui s'est tenu du 18 au 21 janvier, ont été particulièrement critiquées durant cette dernière session. « En perdant la synergie qui existait avec les salons d’habillement, nous avons perdu les acheteurs de grands magasins internationaux », expliquait Aurélie Couvret, responsable en communication de la marque Aubade. Un avis que ne partagèrent pas toujours les exposants, en témoigne la marque allemande Marc O’Polo. « Ces dates anticipées sont pratiques pour les ventes, à la différence de l’édition de septembre qui est beaucoup trop tardive par rapport au calendrier du marché.»

Mais pour l’ensemble des marques, les acheteurs étaient au rendez-vous. 39 % d’entre eux venaient de France. Sur les 12 377 autres visiteurs étrangers, les pays les plus représentés ont été respectivement l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Espagne, le Japon, les Pays-Bas, les États-Unis, la Suisse et la Grèce. « Tous nos grands comptes sont venus, souligne-t-on chez Simone Pérèle. Le visitorat n’a pas perdu en qualité.»


Vue du défilé Ultra Lingerie

Même discours enthousiasmé chez Wacoal qui a souligné pourtant manquer de recul, car n’étant seulement présent que pour la seconde fois sur le SIL. « Le bilan est positif, confirma la responsable de la presse Marie-Dominique Tabart. Même l’export a fait le déplacement, ce qui montre bien qu’en cette période difficile les boutiques demandent des marques qui rassurent.» Les organisateurs ont noté la performance du détail français dont la présence aurait augmenté de 2,8 %.

Quant au choix des jours, la majorité des exposants interrogés furent très sceptiques. Si dimanche et lundi ont été synonymes de riche activité, les journées du mardi et du mercredi auront vu des allées nettement plus clairsemées, voire « désertées », selon certains exposants. Pour Evelyne Piegay, directrice générale de la filiale France de Freya, « les détaillants travaillent beaucoup le mercredi, surtout que nous sommes en pleine deuxième démarque des soldes ». Si bien que plusieurs responsables de stands jugent que le salon aurait pu finir mardi ou bien commencer vendredi et aller jusqu’à lundi, ce qui aurait permis d’éviter la désagréable impression de « perte de temps » ressentie par certains.


Défilé SIL 2009, ensemble Simone Pérèle

D'autant que des exposants, notamment des marques de taille modeste, ont déploré « un problème de cohérente des univers ». « De fait, les acheteurs potentiels ne peuvent se sentir que perdus », confirmait une habituée. Autre petit bémol, hélas souvent inhérent à la grandeur du hall d'exposition, « tout ce bruit n’a pas facilité les discussions », qui furent néanmoins souvent prometteuses.

Par Matthieu Guinebault et Céline Vautard

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