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Le Wall Street Journal poursuit son virage généraliste avec un magazine luxe

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5 sept. 2008

NEW YORK, 4 sept 2008 (AFP) - Le Wall Street Journal poursuit sa transformation en journal généraliste en lançant ce week-end la première édition de son magazine luxe sur papier glacé, intitulé "WSJ.", proposé avec le quotidien dès vendredi 5 septembre en Asie et en Europe, et samedi 6 aux États-Unis.


La Une du Wall Street Journal le 1er août 2007

Le prestigieux quotidien des affaires basé à New York, qui a entamé un grand virage généraliste depuis sa prise en main en décembre par le magnat australien Rupert Murdoch, prévoit de publier son magazine sur un rythme trimestriel dans un premier temps, puis mensuel à partir de la mi-2009.

Le directeur de la rédaction du Wall Street Journal Robert Thomson, que M. Murdoch a fait venir du Times de Londres, a affirmé dans une interview diffusée sur le site internet du quotidien que le magazine aurait un contenu "cérébral", le différenciant selon lui de nombreuses autres éditions magazines de quotidiens se résumant pour lui à "du vent".

Le magazine réussit deux coups dans sa première édition, avec un long portrait de la gouverneure de l'Alaska Sarah Palin, tombant à pic une semaine après sa sélection comme co-listière du candidat républicain à la présidentielle John McCain, et un entretien avec Kate Moss, le top model britannique, peu coutumière des interviews, qui a lancé une ligne de vêtements pour l'enseigne britannique Topshop.

"Ce n'est pas seulement du style, c'est de la substance. Il y a du bon travail journalistique, c'est bien écrit, dans la tradition du Wall Street Journal mais dans un format différent", estime M. Thomson, selon qui "beaucoup de magazines sur papier glacé se résument à du vent, de la première à la dernière page, mais pas celui là: il y a un réel contenu cérébral, en plus du style".

La rédactrice en chef du magazine Tina Gaudoin, qui avait travaillé avec M. Thomson au Times de Londres, présente WSJ. comme "un mélange d'écriture divertissante et de visuels marquants, combinés avec des conseils malins, drôles et utiles, parfaitement adaptés à l'esprit du lecteur aisé moderne".

Un communiqué de l'entité chapeautant le quotidien, Dow Jones, ne cache pas un objectif clé de ce lancement : drainer des revenus publicitaires.

"Les 104 pages de la première édition de WSJ. aux États-Unis (80 pages pour les éditions européennes et asiatiques) sont lancées avec cinquante-et-un annonceurs, dont dix-neuf qui sont des nouveautés pour la marque du Wall Street Journal", est-il indiqué.

Le lancement de WSJ. coïncide avec le début de la semaine de la mode à New York. Le magazine doit être publié à 800 000 exemplaires dans les dix-sept principales zones de diffusion du Wall Street Journal aux Etats-Unis, et à 160 000 exemplaires au total en Europe et en Asie, et sera disponible gratuitement en ligne à partir de samedi.

Le Wall Street Journal est l'un des rares grands quotidiens américains - avec USA Today, qui ne paraît pas le week-end - à ne pas disposer d'édition magazine. WSJ. se pose en concurrent direct du supplément du Financial Times, "How to spend it" ("comment le dépenser").

"Des voitures à la mode, de l'immobilier à la philanthropie, des célébrités aux voyages, des collections aux investissements, WSJ. explore les choix les plus intelligents et les plus sophistiqués à travers le monde", affirme le communiqué de lancement du magazine américain.

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