998
Fashion Jobs
Publié le
19 mars 2014
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Le Bouclard: le streetwear version artisanat parisien

Publié le
19 mars 2014

Le lieu est discret. Une simple pancarte sur la porte du 15 rue Charlot signifie qu’il s’agit du Bouclard. Mais en période de Fashion Week, les acheteurs streetwear semblent trouver aisément l’adresse.

L’espace est l’atelier pour la production de plusieurs marques streetwear parisiennes mais aussi une boutique. Il se convertit aussi en showroom à l’occasion de la présence des acheteurs internationaux.

Géométrick et ses pièces streetwear réinterprétées avec des carrés de soie. Visuel Géométrick.


Le lieu atypique est le berceau de cinq marques parisiennes. Ici sont présentées Géométrick, Noir Noir, Hype Means Nothing, Paris Nord et Un femme. Les cinq griffes sont le fruit de la passion de différents créateurs qui ont misé sur une structure commune. Celle-ci a été fondée en 2008 par Antony Le Nédic et Cécile Audouin.

"Nous travaillons tout à flux tendus, explique Cécile Audouin qui se charge de l’atelier et qui est aussi derrière Un femme. Certaines marques proposent essentiellement des t-shirts et des sweats imprimés et nous fonctionnons avec des spécialistes de l’impression digitale en région parisienne. Nous utilisons la meilleure qualité de Fruit of the Loom, mais nous commençons aussi à réaliser nos propres t-shirts. Pour les autres marques nous réalisons les assemblages ici. C’est un travail en direct avec chaque créateur pour adapter leurs visions et ce que nous pouvons produire. Nous essayons de tout fabriquer sur Paris et la région".

Noir Noir mise sur des imprimés originaux. Visuel Noir Noir.



Le Bouclard, qui se charge aussi de la distribution des marques, revendique la patte artisanale. Les griffes se trouvent référencées chez plusieurs grands concept-stores mondiaux comme Colette à Paris, Storm à Copenhague ou Browns à Londres ainsi que Harvey Nichols en Asie.

Le streetwear aux détails féminins d'Un Femme. Photo Christina Paik.



Le Bouclard a notamment bénéficié de l’engouement autour des t-shirts avec détournements de photos de stars de Hype Means Nothing (t-shirts à 55 euros et sweats à 85 euros). Mais chaque marque de son portefeuille couvre un territoire bien défini.

Géométrick joue sur l’interprétation de pièces phares du streetwear avec des matières nobles: sweat avec manches en imprimés de soie, teddy avec empiècement de cuir… (sweater cuir et manches soie à 700 euros, veste de baseball en popeline à 145 euros, short en jersey avec poches en soie à 205 euros et t-shirt de baseball à 80 euros).

Noir Noir exploite les techniques d’impression en dessinant des collections à partir d’anciennes tapisseries médiévales ou byzantines ou encore des gros plans de peaux d’animaux (de 70 euros le débardeur à 480 euros le bombers).

Paris Nord mise sur le streetwear local en jouant sur des imprimés et des t-shirts à messages dédiés aux quartiers de Paris (t-shirts à 30 euros et sweats entre 70 et 80 euros).

Les sweats parisiens de Paris Nord. Photo Julien Babigeon.


Enfin, Un femme réinterprète les pièces clés du streetwear (croptop à 40 euros, t-shirt oversize à 60 euros, sweat à 70, pull en néoprène à 175 et bombers en néoprène à 300 euros) en leur ajoutant des éléments féminins inattendus : capuche à franche, logo en pompon, design brodé…

Pour émerger dans la dense offre streetwear, chaque marque appuie sur son identité. Ainsi Hype Means Nothing lance une ligne premium, baptisée Black label, pour s’affirmer dans le registre des t-shirts détournement. Elle applique son concept sur des sweats en satin et des liquettes (180 et 70 euros). Paris Nord enrichit de son côté son offre de pièces de petite maroquinerie et de sacs (80 euros).

Le tout toujours réalisé dans l’atelier du Bouclard. La structure vise à agrandir son espace de production pour 2014. L’ambition est aussi de mettre en place un site e-commerce.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com