Le groupe Adidas voit ses ventes en Europe de l’Ouest chuter de 8 %

Décidément, le groupe Adidas a du mal entre deux périodes sportives. Il justifie ses chiffres des neuf premiers mois de son exercice par une comparaison difficile avec 2012, année faste avec les JO de Londres et l’Euro de football. Mais tout de même, de janvier à septembre, l’équipementier a vu son chiffre d’affaires en Europe de l’Ouest chuter, à taux de change constant, de 8 % à 3 milliards d’euros.

En Europe de l’Est, l’activité est en hausse de 1 % seulement. En Chine et en Amérique latine, les ventes ont respectivement progressé de 7 % à 1,2 milliard et de 15 % à 1,18 milliard. Au total, les ventes sur la période ont fait du sur place à 11 milliards d’euros et ce, toujours à taux de change constant. Le résultat opérationnel a également stagné à 1,15 milliard.

Dans sa lettre aux actionnaires, Herbert Hainer, le patron, rappelle le poids de la dévaluation des monnaies par rapport à l’euro (entre autres le real brésilien, le peso argentin et le yen japonais) avec un manque à gagner estimé de 500 millions. Il se félicite surtout de la progression de 12 % enregistrée par Neo, le label jeune de fast fashion, et celle de 4 % d’Originals. Autant dire que le lifestyle compense à sa manière le sport performance. Mais, en Europe de l’Ouest, le plus dur en cette période pour l’équipementier bavarois est en effet l’activité wholesale, où la morosité de la consommation s’est visiblement fait sentir.

Ainsi, sur la zone, à taux de change constant, les ventes réalisées via les détaillants et les enseignes de sport ont chuté de 10 % à environ 2,4 milliards. Le groupe signale que les difficultés sont venues essentiellement des marchés italien, espagnol et britannique.

Les ventes totales wholesale régressent en euros de 7 % et, sans prendre en compte l’évolution des monnaies, de 2 % à environ 7 milliards. Une contre-performance imputable à Adidas Performance et à Reebok. Côté retail, les perspectives sont meilleures. Ainsi, les ventes y sont en recul de 6 % à 2,5 milliards dont 1,1 milliard réalisé via les outlets! L’activité e-commerce a bondi de 61 % à 160 millions.

Herbert Hainer a récemment tenté de rassurer les actionnaires alors qu’au même moment Nike affichait de très fortes ambitions. Il a rappelé que le quatrième trimestre promettait d’être dynamique en vue notamment de la Coupe du monde, qui se déroule l’année prochaine au Brésil, et de la résolution de problèmes de logistique en Russie.

Pour l’ensemble de l’année, les prévisions basses restent inchangées avec une croissance du chiffre d’affaires à un chiffre mais dans le bas de la fourchette.

Le groupe Adidas voit ses ventes en Europe de l’Ouest chuter de 8 %

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