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22 janv. 2020
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Le salon de la lingerie a fait bonne figure dans un contexte défavorable

Publié le
22 janv. 2020

L’édition du Salon International de la Lingerie dédiée aux collections automne-hiver 20/21 des marques de dessous ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices, après plusieurs semaines de grèves dans les transports. Le rendez-vous parisien et ses exposants craignaient naturellement un impact fort sur le visitorat, couplé à un climat d’affaires délicat en 2019 et les dernières semaines, jusqu’au démarrage des soldes de janvier. Mais ce fut finalement un événement plutôt réconfortant qui s’est tenu du 18 au 20 janvier.


Salon international de la lingerie

 
Mis à rude épreuve en janvier 2019, le visitorat ne s’est pas effondré sur cette édition. La baisse de fréquentation, si elle est bel et bien avérée, a été plutôt contenue autour de -5 % à -6 % (estimation partagée avec le salon de l’amont du secteur, Interfilière, qui se tenait à l’étage inférieur du hall 7 du Parc Expo de la Porte de Versailles).
 
« Franchement, c’est presque une bonne surprise, parce que nous ne savions vraiment pas à quoi nous attendre, tant les incertitudes sur les conditions de transports étaient grandes encore quelques jours avant le rendez-vous », estime Taya de Reyniès, responsable du pôle lingerie d’Eurovet, l’organisateur du rendez-vous. Des dispositifs de navettes depuis les gares et aéroports avaient donc été mis en place par les salons de la Porte de Versailles, palliant les manquements du réseau de transports encore bien existants, malgré une amélioration progressive au cours du week-end.

« L’impact s’est fait sentir à la fois sur le visitorat français et des pays voisins, comme la Belgique et les Pays-Bas, en recul également », précise la responsable. Les petits « plus » compensatoires sont ainsi plutôt venus du grand export, avec une hausse de la fréquentation américaine et japonaise (mais un recul russe en revanche), ainsi que des pays du Nord et de l’Est de l’Europe.
 
Un constat affiché également par les exposants, ayant plutôt mieux travaillé sur l’export que sur le marché français : « Les détaillants de lingerie français sont de plus en plus nombreux à attendre nos visites en boutique, et, compte tenu de l’état des ventes, à préférer économiser les frais d’un déplacement à Paris », regrette un agent. Si la fréquentation française a donc de nouveau reculé, pesant pour 34% du total, elle reste en tête des pays visiteurs du Salon International de la Lingerie, devant l’Allemagne, l’Italie, la Belgique (qui recule donc un peu sur cette édition), et l’Espagne. Après ce top 5 inchangé, viennent les représentants britanniques, américains, russes, néerlandais et enfin suisses, ces derniers intégrant le top 10 cette saison.
 
Mais au-delà des chiffres, ce qui était bien palpable sur le salon de la lingerie édition 2020 c’est une ambiance de travail positive et un cadre propice à une belle dynamique. Car cette saison, le rendez-vous déménageait pour intégrer le hall 7.3, flambant neuf, et bien investi par le salon, de l’avis de tous. Confort et scénographie ont reçu de nombreux commentaires positifs, plaçant le rendez-vous dans un contexte plus moderne mais aussi plus intime plutôt apprécié.


Salon International de la Lingerie


"Oui la fréquentation est un peu moindre, mais franchement elle est qualitative, ce sont de bons clients qui se sont déplacés, et l'installation est vraiment bonne, le salon à taille humaine, agréable, cela fait du bien !", estimait Stéphanie Pérèle sur le stand de la maison Simone Pérèle.
 
Au-delà du confort matériel et d'une lumière qui donnaient toute leur dimension aux produits, le salon semblait en effet mieux refléter les évolutions de marché, dans la variété de son offre, mettant les questions d’inclusivité au cœur mais proposant également des focus créatifs et inspirants, côté lifestyle, côté millennials

Les thématiques abordées sur les conférences ainsi que les défilés venaient parachever le discours du salon, qui faisait un écho cohérent avec les collections des marques. « Je pense que la configuration et le visage de ce salon ont vraiment été appréciés, c’est d’autant plus dommage du coup que des détaillants aient choisi de faire l’impasse, car ceux qui se sont déplacés, je crois, y ont trouvé de l’énergie », conclut Taya de Reyniès.
 
 

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