LYON, AFP - Les salariés du fabricant de lingerie féminine Lejaby, chez qui 197 postes sur 653 sont menacés en France, assignent leur direction en référé lundi après-midi à Lyon, afin de faire suspendre le plan social, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Ensemble Lejaby

L'audience est prévue lundi à 16h00 au tribunal de grande instance (TGI) de Lyon, a précisé à l'AFP Me Pierre Masanovic. Le jugement devrait ensuite être mis en délibéré.

Cette requête fait suite à la découverte par les salariés, dans la presse, de l'existence d'une procédure entamée devant le tribunal de commerce de Paris par l'actuel propriétaire de Lejaby, le groupe autrichien Palmers, à l'encontre de l'ancien, l'Américain Warnaco.

"Palmers, qui reproche à Warnaco de l'avoir trompé sur la valeur d'achat de Lejaby, veut faire annuler la vente", qui date de 2008, a souligné à l'AFP Jeanine Caillot, déléguée CGT chez Lejaby.

Selon la presse autrichienne, qui a révélé l'affaire fin mai, Palmers souhaite en effet soit obtenir une réduction du prix de la vente (45 millions d'euros), soit faire annuler la transaction.

"Vous comprenez bien que tant qu'on ne sait pas qui est le propriétaire de Lejaby, il n'est pas possible de licencier" un tiers de ses effectifs, a affirmé Me Masanovic à l'AFP.

Les salariés des trois sites menacés ont également prévu de manifester jeudi matin avant la tenue de l'assemblée plénière du conseil régional de Rhône-Alpes à Charbonnières-les-Bains (Rhône), a précisé Mme Caillot.

La direction de Lejaby avait annoncé le 1er avril dernier son intention de licencier du personnel et fermer trois sites de production en France, dont son berceau historique de Bellegarde-sur-Valserine (Ain), dans le but de produire à moindre coût à l'étranger.

Les ateliers du Bourg-en-Bresse et du Teil (Ardèche) sont également menacés.