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10 févr. 2017
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Lemaire renforce ses bases et élargit son univers

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10 févr. 2017

A la tête de la griffe Lemaire depuis quatre ans, Bastien Daguzan a pour mission d'accompagner la marque dans son redéploiement", selon les propres termes du directeur général. Un objectif bien engagé aujourd’hui puisque la maison, qui réalisait près de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, devrait frôler les 10 millions sur l’année 2017.

Bastien Daguzan, directeur général de Lemaire - DR


Une croissance rendue possible grâce notamment à un travail sur son image. En 2015, la griffe est passée de « Christophe Lemaire » à, plus sobrement, « Lemaire ». Bastien Daguzan explique : " Il y avait une problématique entre la personne physique et la griffe. Le changement avait pour but de mettre en avant le duo créatif formé par Christophe Lemaire et Sarah Linh-Tran (la compagne du directeur artistique et la co-designer des collections, ndlr), ainsi que toute l’équipe derrière."

Le directeur général poursuit : "Nous avons aussi cherché à décloisonner Lemaire et essayer d’avoir un discours moins élitiste". Une tentative appuyée par la première collaboration entre Christophe Lemaire et Uniqlo, qui a permis à la griffe de luxe d'avoir un large écho médiatique et d’approcher de nouveaux consommateurs. "La collaboration a permis d’avoir un retentissement important, de proposer des produits accessibles et d’augmenter notre notoriété », confirme Bastien Daguzan.

Pour accompagner son développement, Lemaire a eu le soutien de la banque publique Bpifrance, devenue actionnaire minoritaire en 2015. "La participation de Bpifrance a donné un souffle d’air dans un moment de tension financière", confie le directeur général. Quant au prêt destiné aux industries créatives lancé par cette banque publique, il compte bien pouvoir en bénéficier. "Nous sommes déjà sur le dossier", ajoute-t-il.

"Nous sommes passés de onze à une trentaine de salariés aujourd’hui, l’idée est d’avoir un Codir (comité de direction, ndlr) et de pouvoir structurer les équipes pour garantir un développement fiable et structuré. Nous voulons garder l’esprit d’équipe, qui a permis beaucoup de choses ici", explique Bastien Daguzan.

Côté produit, en plus de ses lignes homme et femme (65% du chiffre d’affaires provient des lignes femme, ndlr) et pré-collection féminine, Lemaire souhaite s’étendre avec une vraie gamme de maroquinerie et de chaussures d’ici à un ou deux ans. Le directeur général commente : "Avec 96% du chiffre d’affaires réalisé avec les vêtements, cela laisse des perspectives d’évolutions importantes pour la marque sur le segment de l’accessoire".

En préparation, la ligne uniquement féminine pour le moment, reprendra les codes du prêt-à-porter Lemaire, transposés sur les sacs et les chaussures et sera composée d’une dizaine de modèles, pour commencer.

Aujourd’hui  le réseau de distribution Lemaire a atteint les deux cents points de vente à l’international avec 90% du chiffre d’affaires réalisé hors de France . 30% est réalisé en Europe, 30% aux Etats-Unis, 30% en Asie et les derniers 10% dans le reste du monde. Un nouveau contrat de distribution vient d'être signé avec Samsung Cheil pour l'ouverture de shop-in-shops et de corners dans des multimarques coréens.

La griffe possède une seule boutique en propre, rue de Poitou à Paris, et ne projette pas pour le moment d'en ouvrir d'autres. Bastien Daguzan explique : " Si nous devions en ouvrir d'autres, il faudrait que l'on soit accompagné avec un apport en cash". La marque aimerait néanmoins ouvrir cinq boutiques d'ici à cinq ans.
 

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