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Les 3 Suisses reconnaissent une réorganisation mais démentent toute décision sur l'emploi

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CROIX (Nord), 26 déc 2008 (AFP) - La direction des 3 Suisses a démenti vendredi 26 décembre le chiffre de 400 suppressions de postes avancé le même jour par le Figaro, tout en reconnaissant étudier une "réorganisation" de ses activités en raison de la part croissante de la vente en ligne dans son chiffre d'affaires.


Le siège des 3 Suisses à Croix (Nord) le 26 décembre 2008 - Photo : Denis Charlet/AFP

Selon le Figaro de vendredi, le numéro 2 français de la vente par correspondance "annoncera en février une restructuration massive" et tablait "pour le moment sur 400 suppressions de postes, dont entre 140 et 170 au siège (à Croix). Les autres concernent les six centres d'appels téléphoniques de Villeneuve-d'Ascq, Rouen, Marseille, Nantes, Lyon et Nancy qui emploient 500 salariés".

"A ce stade, aucune décision n'est finalisée de nature à engager le processus de consultation des partenaires sociaux", a précisé la direction des 3 Suisses dans un communiqué.

"On est en train d'étudier une réorganisation qui n'implique pas forcément des plans sociaux", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, selon qui, "sur les centres d'appel, rien n'est annoncé, rien n'est défini", et qui a démenti "absolument" le chiffre de 400 suppressions d'emplois.

Cette réorganisation est, selon la direction, "liée au fait que 40 % du chiffre d'affaires passe par internet, mais on commence à étudier les conséquences, les impacts, sur les processus différents entre le papier et internet".

Il y aura "peut-être" des suppressions de postes, reconnaît la porte-parole des 3 Suisses, la direction est "en train d'analyser, direction par direction, comment les organisations fonctionnent".

Il n'y a pour l'instant "rien de concret", a reconnu de son côté Fatiha Bouzaoui, secrétaire CGT du CE des 3 Suisses, qui se dit toutefois "très inquiète", et affirme que la direction doit "donner sa stratégie en février".

Même son de cloche du côté de la CFDT, selon laquelle l'entreprise devrait annoncer en février une nouvelle restructuration. "On n'a pas de chiffres. Aujourd'hui, il y a des études dans tous les services", explique Brigitte Moreira, déléguée syndicale CFDT.

Les 3 Suisses sont par ailleurs déjà utilisateurs de centres d'appels en Tunisie, en cas de suractivité des autres centres, selon la direction.

L'ancien directeur général de 3 Suisses France, Jean-Marie Bouckaert, avait été remplacé fin octobre par Pascal Gires, un mouvement qui s'était accompagné de craintes des syndicats sur l'emploi.

M. Bouckaert avait, avant son départ, "précisé qu'au niveau des six centres de vente par téléphone, la direction serait dans l'obligation d'en fermer quelques uns", avait alors indiqué Mme Bouzaoui.

Le vépéciste, détenu à 55 % par le groupe allemand Otto et à 45 % par la famille Mulliez, également propriétaire d'Auchan, Décathlon et Leroy Merlin, travaille depuis des mois à cette réorganisation.

Si le chiffre d'affaires des sites internet progresse de plus de 20 % chaque année depuis 2003, les acteurs historiques de la vente à distance (Camif, La Redoute, 3 Suisses...) enregistrent une baisse constante depuis la même année.

En 2008, leur chiffre d'affaires devrait reculer de 7 %, puis de 8 % en 2009, selon le cabinet Xerfi.

Cet automne, La Redoute (groupe PPR), a annoncé la suppression de 672 emplois d'ici 4 ans, alors que la Camif a fait l'objet d'une liquidation judiciaire.

Par Nicolas GUBERT

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