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19 oct. 2010
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Les nouveaux "showroom-salons" ont eu la cote

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19 oct. 2010

Deuxième édition pour le MeMy, première (française) pour le d&a Paris, les deux "showroom-salons" qui se sont tenus du 1er au 4 octobre derniers ont, outre leur jeunesse, affirmé chacun à leur manière une même conception des rendez-vous professionnels: créer un lieu qui s’apparente plus à un multimarque XXL ou un concept-store géant qu’à un champ d’allées rectilignes bordées de marques.


Salon MeMy au Ritz

En marge des poids lourds parisiens, leur parti pris n’a pas manqué de piment. Une audace payante selon les exposants qui ont pu rencontrer une clientèle d’acheteurs à la "hauteur de (leurs) attentes" entendait-on en filigrane sur le MeMy. Ainsi, de part et d’autre, une trentaine de marques, entre prêt-à-porter et accessoires, étaient présentées. Des labels positionnés haut de gamme, voire très haut de gamme.

Dans les faits, il s’agissait surtout pour les organisateurs d’opérer une sélection cohérente, permettant à chaque marque d’exprimer son univers. Pour Mariel Gamboa, ex-Tranoï et organisatrice du MeMy, face au nombre, il faut présenter un "petit cercle de marques auxquelles on croit et les mettre en avant". Même formule du côté de d&a. "Pas question de créer une concurrence entre les marques, explique Barbara Kramer, cofondatrice. Elles doivent être présentées de manière à mettre en valeur un lifestyle." C’est ainsi qu’à la galerie Nikki Marquardt où se tenait le d&a, étaient réunies au sein d’un même espace et sans surcharge les chaussures Coclico, les lunettes et chapeaux Selima et les robes de Melissa Joy Manning.


Salon d&A galerie Nikki Marquadt

Au d&a Paris, la plupart des marques présentées travaillent depuis plusieurs saisons avec les organisateurs, à Los Angeles ou à New York. C’est le cas de G1, marque américaine de denim haut de gamme, qui présentait auparavant ses collections dans une suite du Meurice et a voulu "être encadrée, rencontrer de nouveaux acheteurs et profiter de l’élan de d&a".
Le duo d’Erin Fetherston, qui a débuté il y a 6 ans à Paris dans une "petite chambre de bonne" avant de faire le grand saut à New York (la marque y défile, ndlr) était ravi de revenir à Paris, plus "structuré" avec 70 points de vente à son actif. Et au terme des trois jours de salon, c’était la satisfaction générale au vu des carnets de commandes. Si les acheteurs français se sont fait (très) discrets de ce côté, Japonais et Italiens surtout étaient bien présents. "Des clients (les Italiens, ndlr) que nous rencontrons rarement", explique un représentant de Thea Grant présent au d&a. Pour Selima, marque d’origine française expatriée outre-Manche et présente au d&a, ce salon "nous permet de faire notre retour "en grand" sur le marché européen".

Au cru 100 % Made in USA du d&a, le MeMy a composé avec des étiquettes internationales, même si on en relevait une large part d’origine italienne. Outre le cadre, l’attention portée au décor, la présentation de chaque marque ont été autant de points positifs. Acheteurs de concept-stores parisiens et italiens ou encore de grands magasins, là encore en majorité italiens, sont venus. Pour Jen Mascali et Alessandra Rich, "la reprise est là, outre-Atlantique compris". Des marques haut de gamme comme Au jour le Jour, Arfango (chaussures de luxe) ou encore Bini Como (beachwear) ont globalement décroché de nouveaux clients, tout en conservant leur portefeuille.

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