PARIS, 7 sept 2005 (AFP) - Le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, a estimé mercredi à Paris que les quotas sur les exportations de textiles chinois vers l'Union européenne n'étaient qu'une "solution à court terme", qui "ne sauvera en fin de compte aucun emploi pour l'industrie européenne".

Le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen Photo AFP

M. Rasmussen a jugé "positif", lors de la convention économique de l'UMP (Union pour un mouvement populaire), que la Commission ait proposé "de laisser entrer les textiles bloqués sur le marché européen", en référence à l'accord conclu lundi à Pékin par Peter Mandelson, commissaire européen au commerce.

"J'espère que cette initiative sera accueillie favorablement par les Etats menbres", a-t-il ajouté.

En revanche, s'exprimant sur le système des quotas lui-même, M. Rasmussen a jugé qu'il n'était qu'une "solution à court terme à un défi sur le long terme", et que "cette solution ne sauvera en fin de compte aucun emploi pour l'industrie européenne".

"A mes yeux, l'accord visant à limiter les exportations de textiles chinois vers l'Union européenne ne tient pas compte des réalités du commerce international moderne", a-t-il ajouté.

"Cet exemple de protectionnisme a lieu dans un domaine où les entreprises ont eu dix ans pour se préparer à la concurrence venue de Chine", a-t-il souligné. Selon lui, "un tel protectionnisme est un signe de mauvaise politique pour l'Europe".