Les ventes de bijoux et de montres ont retrouvé la croissance en 2015

Le marché de l'horlogerie-bijouterie a repris des couleurs en France avec une croissance de 3 % des ventes en 2015 après trois années de baisse, grâce au succès de l'horlogerie et des bijoux en argent, selon le comité professionnel Francéclat.

Avec 5,7 milliards d'euros, le chiffre d'affaires annuel du secteur renoue avec une dynamique qui s'était tarie de 2012 à 2014, selon son bilan annuel publié jeudi.

La croissance est tirée par l'horlogerie, qui a vu ses ventes s'envoler de 7 % en valeur l'année dernière - après une stabilité en 2014 et une repli de 1 % en 2013.

Un total de 13,3 millions de montres ont été vendues en France en 2015, pour un prix moyen à la vente de 141 euros. Si les montres situées dans les fourchettes 100/299 euros et 300/999 euros ont fortement progressé (+13 % et +17 %), celles coûtant plus de 5.00O euros ont également bondi de 10 % l'année dernière.

L'autre vecteur de croissance est l'argent (+5 %), et surtout les bijoux « composables » - souvent un bracelet auquel on rajoute à volonté des « charms », de petites breloques - dont les ventes ont progressé de 27 % et qui représentent avec les pendentifs la première catégorie des bijoux en argent vendus l'année dernière.

Les bijoux en or ont vu leur ventes (en valeur) se stabiliser avec un repli de 1 %, après une baisse de 2 % en 2014 et de -7 % en 2012 et 2013.

Les attentats du 13 novembre ont cependant pesé sur le secteur, les ventes en région parisienne ayant enregistré une baisse de 3 % en décembre alors que dans le même temps elles progressaient de 4 % dans les autres régions françaises, a noté lors d'un point de presse Hubert Lapipe, directeur général de la Société 5 qui a participé au bilan annuel.

De son côté, la production dans l'Hexagone d'horlogerie et de bijouterie s'est repliée en 2015, à -3 % par rapport à 2014, après avoir augmenté d'un total de 14 % entre 2009 et 2014.

Mais les exportations ont bondi de 16 %, un nouveau record (à 7,4 milliards d'euros hors taxes), les premiers marchés étant l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Les importations ont aussi accéléré de 16 % (à 8,2 milliards d'euros hors taxes), « la Suisse restant largement le premier fournisseur de montre en valeur devant la Chine, premier fournisseur en quantité », est-il précisé.