Lightspeed va acquérir les spécialistes de l'e-commerce Nuorder et Ecwid

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
8 juin 2021

Société canadienne spécialisée dans les outils de vente en ligne, le groupe Lightspeed a annoncé lundi racheter le spécialiste de l'e-commerce BtoB Nuorder ainsi que la plateforme américaine de vente en ligne Ecwid. Une opération menée pour un investissement cumulé de 759 millions d'euros (925 millions de dollars).

Lightspeed s'était déjà illustré récemment en reprenant son compatriote ShopKeep pour 364 millions d'euros. Le groupe débourse cette fois 348 millions d'euros pour mettre la main sur Nuorder, plateforme qui met en lien quelque 3.000 marques avec un réseau de quelque 100.000 détaillants. La structure lancée en 2011, et qui revendique plus de 94 milliards d'euros de volumes de vente, avait en mars dernier levé 36,9 millions de dollars.

L'entreprise canadienne débourse en outre 410 millions d'euros pour Ecwid, spécialisé dans le ciblage des cyber-acheteurs via les réseaux sociaux et plateformes de vente en ligne. La structure, qui générerait 16,1 millions d'euros et afficherait un rythme annuel de croissance de 50%, serait à ce jour en capacité d'agir sur quelque 130.000 consommateurs dans une centaine de pays.

"En unissant ses forces avec Ecwid et NuOrder, Lightspeed devient le fil conducteur qui unit les commerçants, les fournisseurs et les consommateurs, une transformation qui, selon nous, permettra aux détaillants innovants de s'adapter au nouveau monde du commerce", explique Dax Dasilva, fondateur et PDG de Lightspeed. "Alors que les économies se rouvrent et que la création d'entreprises s'accélère, nous espérons enhardir les entrepreneurs avec les outils dont ils ont besoin pour simplifier leurs opérations et donner de l'ampleur à leurs ambitions".

Avec Ecwid, Lightspeed entend ainsi notamment se positionner sur le marché des commerces indépendants se lançant en ligne. Un marché en pleine expansion à l'occasion de la crise sanitaire, dont les confinements et fermetures administratives ont poussé nombre de commerces à s'improviser vendeurs en ligne afin de maintenir un certain niveau d'activité.