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LVMH limite l'érosion de ses ventes grâce au bond de sa division Mode et Maroquinerie

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AFP
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15 oct. 2020

Paris, 15 oct 2020 (AFP) - Le numéro un mondial du luxe LVMH a engrangé 11,955 milliards d'euros de chiffre d'affaires au troisième trimestre, dépassant les attentes et limitant l'érosion engendrée par la pandémie, grâce au dynamisme de sa division Mode et Maroquinerie.


Un sac du défilé SS2021 de la marque Louis Vuitton - © PixelFormula



Avec des ventes en recul de 7% en données organiques, le groupe "connaît au troisième trimestre une amélioration sensible des tendances par rapport au premier semestre, notamment le retour à la croissance des activités Cognac et Mode & Maroquinerie", souligne jeudi dans un communiqué le groupe de Bernard Arnault.

Ce chiffre d'affaires est supérieur aux consensus établis par les agences Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 11,698 et 11,397 milliards. En données publiées, son recul est de 10,22%.

Sur les neuf premiers mois de l'année, la première capitalisation boursière française totalise 30,348 milliards d'euros de ventes, soit une baisse de 21% (en données organiques et publiées).

"Les signes encourageants de reprise observés en juin pour plusieurs activités du groupe se sont confirmés au troisième trimestre dans toutes les régions, en particulier aux États-Unis et en Asie qui est à nouveau en croissance sur la période", ajoute le groupe dans son communiqué.

Par secteur d'activité, la Mode et Maroquinerie - sa division phare - se distingue avec un bond de 12% en données organiques sur le 3e trimestre. Une réussite dont l'origine est à chercher en premier lieu dans les performances de Louis Vuitton et Christian Dior Couture. Sur neuf mois, cette division engrange 13,934 milliards d'euros (-11% en organique), la Distribution Sélective (Sephora, DFS) 7,176 milliards (-31%) et les Vins et Spiritueux 3,349 milliard d'euros (-15%).

"Boule de cristal cassée"



Cette publication "confirme notre impression d'un été solide pour les produits de luxe" à l'instar de la performance enregistré par la division Mode et Maroquinerie de LVMH et ce, en dépit de l'incertitude qui règne en Europe sur le plan sanitaire, a noté Luca Solca, analyste Luxe chez Bernstein. L'activité en Asie reste également une locomotive avec une progression de 13% de la croissance organique au 3e trimestre.

Pour autant, le groupe s'est gardé de tout triomphalisme pour la suite. "Dans un contexte très perturbé, marqué par des incertitudes économiques et sanitaires qui perdurent, LVMH continuera de faire preuve de vigilance et de renforcer sa politique de maîtrise des coûts et de sélectivité des investissements", explique-t-il dans son communiqué.
"La boule de cristal est cassée" car "la situation reste complexe", a ironisé Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe, au cours de la conférence téléphonique, en évoquant notamment la Chine ou la demande intérieure est très positive mais où il reste de sérieuses barrières quant à la possibilité de faire des achats hors du pays.

Le groupe est en revanche resté très discret concernant son contentieux avec Tiffany, qui a conduit à la rupture de leurs fiançailles, alors même que le joaillier a surpris nombres d'analystes financiers jeudi en publiant des résultats sur deux mois seulement, rompant avec des publications normalement trimestrielles, qui mettaient en avant un rebond de leurs ventes. Se refusant à tout commentaire, LVMH s'est contenté de rappeler que le procès se tiendrait le 5 janvier devant la Cour de Justice du Delaware.

 

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