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18 avr. 2012
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Made in France: Armor Lux contraint de recruter à l'étranger

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18 avr. 2012


Armorlux.com
A l’heure où la marque Made in France habille les militants Modem, PS et UMP, Armor Lux fait part de ses difficultés de recrutement. Un problème auquel une solution a partiellement été trouvée, mais qui illustre les problèmes de main d’œuvre de tout un secteur.

En appel de Une du Parisien/Aujourd'hui daté du 18 avril, le PDG de la marque Jean-Guy Le Floc’h explique le projet de formation en alternance, actuellement à l’étude avec la Chambre de Métiers du Finistère (Quimper). Sur 600 employés, l’entreprise compte 150 ouvrières de plus de 50 ans. Comme chez beaucoup d’entreprises du secteur, se pose alors la question du remplacement des futurs retraités. "Nous venons d’embaucher une couturière polonaise et une Turque pour pallier à l’absence de candidate ici", raconte Jean-Guy Le Floc’h.

Ce manque de main d’œuvre compétente en France intervient dans un contexte particulier. Précisément parce qu’elle est l’une des rares à ne pas avoir délocalisé sa production, l’entreprise Armor a été sollicitée par plusieurs partis politiques pour la production de t-shirts de campagne. Cela avait commencé en janvier avec le Modem, via 5 000 unités, suivi par les jeunes UMP via 1 000 pièces. Puis vient rapidement l’UMP elle-même avec 8 000 t-shirts, puis le PS avec 3 000 autres.

"Les candidats s’étant faits défenseurs du Made in France, ils avaient besoin de mettre leur programme en cohérence avec leurs achats", explique Grégoire Guyon, directeur de la communication du groupe Armor. "Et rares sont les entreprises capables de produire rapidement en France dans de telles quantités".

Une exposition qui pourrait laisser croire que l’article du Parisien était censé alerter les politiques. A tort, selon le groupe. "Ce n’est pas dans nos habitudes de nous plaindre", explique Grégoire Guyon. "C’était simplement l’occasion de faire savoir qu’une solution est en train d’être trouvée. Mais à partir du moment où il y avait moins de production en France, il était logique qu’il y ait moins de formation".

La formation est de longue date le point noir évoqué par les entreprises françaises lors des différents rendez-vous professionnels. Le 28 mars dernier, sur le salon Made in France, elle s’est ainsi une nouvelle fois retrouvée au centre des défis posés au secteur de l’industrie textile tricolore (relire notre compte-rendu).

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