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30 janv. 2013
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Made in France: Petit Bateau épinglé trop rapidement

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30 janv. 2013

Petit-bateau.fr

La revue Que Choisir publie un article indiquant que la marque Petit Bateau mentirait sur l’origine 100 % made in France de ses produits. Un enquête qui repose cependant sur une erreur factuelle.

L’article indique de source syndicale que 80 % des produits Petit Bateau viendraient du Maghreb, contre 20 % d'un sourcing made in France. Chiffres que l’article compare avec une donnée pour le moins étrange. « Nous tombons sur le site du Groupe Royer, la maison mère », raconte la journaliste. « On peut y lire : "les produits Petit Bateau sont issus d'une fabrication 100 % made in France." Décidément, il faudrait être bien méfiant pour penser que ce n’est pas vrai ».

Manque de méfiance qui aboutit cependant à une erreur de taille : le groupe Royer n’est pas la maison mère de Petit Bateau. La marque est propriété du groupe Yves Rocher. Contacté par FashionMag.com, Royer, groupe breton spécialiste de la chaussure, confirme les affirmations présentes sur son portail : 100 % des produits chaussants destinés à Petit Bateau sont bel et bien produits en France.

Reste Petit Bateau. Son directeur général, Patrick Pergament, confie à FashionMag.com ne pas comprendre la manière dont Que Choisir présente les choses.
« Depuis 120 ans, nous avons conservé à Troyes un outil industriel qui emploie 1 000 personnes » explique-t-il. « Un savoir-faire que nous avons développé avec le même souci de qualité au Maghreb. Aujourd’hui, 80 % des pièces que nous vendons sont produites dans nos usines en propre, en France comme au Maghreb, en allant du fil de coton au produit fini ».

Pour le directeur général, qui rejette les proportions de production avancées, ce schéma de développement est même la clef du succès de Petit Bateau. « C’est une équation qui nous permet de maintenir en France un savoir-faire industriel qui disparaît, et de continuer à développer des produits dans l’Hexagone en maintenant des prix accessibles » pour Patrick Pergament.

Quant à la collaboration avec Carven et son packaging tricolore, estimé trompeur par Que Choisir, le directeur général pointe un simple choix de direction artistique. « Nous n’avons pas joué sur un semblant d’ambigüité : nous sommes simplement deux marques travaillant ensemble le temps d’une collaboration, et dont le trait commun est d’être toutes les deux françaises ».

Au final reste un nouveau témoignage de la difficulté des marques face à la communication sur leur approvisionnement, dans une ère d’informations où toute donnée non divulguée devient suspecte.

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