Une manifestation organisée par le collectif "Play Fair 2008 global coalition" s’est tenue lundi 4 août en plein Hong Kong. Une action menée pour dénoncer l’inaction du Comité International Olympique quant au non respect du droit du travail dans la fabrication des produits textiles « Pekin 2008 ».

Les militants expliquent avoir constaté de nombreuses violations des normes internationales du travail et de la législation chinoise dans des usines textiles produisant les articles officiels blasonnés des anneaux olympiques. Une suite logique à l’action menée en 2007 par Play Fair, qui demandait déjà au CIO de se prononcer sur la question alors même que certains abus étaient détectés. En vain.

« A nouveau, l’argent alimente les caisses du mouvement olympique alors que les travailleurs, qui créent ces richesses, sont toujours exploités », affirme Guy Ryder, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale qui regroupe 168 millions de membres et, est une organisation partenaire de Play Fair.

Le problème aurait été reconnu par les marques Nike, Adidas, Umbro, New Balance et Speedo le mois dernier, lors d’une réunion menée à Hong Kong. Une rencontre durant laquelle ces griffes et Fair Play 2008 ont initié un groupe de travail chargé de venir à bout des mauvaises conditions de travail dans le secteur. Une action qui a reçu la sympathie de certains comités olympiques, mais qui laisse froid le CIO.

« Le CIO doit donner le ton, et non pas rester à la traîne perpétuellement, laissant les travailleurs soumis à l’exploitation et aux abus lorsqu’ils fabriquent des produits olympiques », explique Neil Kearney, secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l’habillement et du cuir.