Maroquinerie : les exportations françaises se renforcent en 2016

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
20 mars 2017

La maroquinerie tricolore continue à bien s'exporter. Alors que la France tend  à résorber son déficit commercial sur le marché du cuir et des produits en cuir, le pays a connu l’an passé une nouvelle hausse notable de ses exportations d’articles de maroquinerie, selon le rapport annuel du Conseil National du Cuir.
 

La France a ainsi exporté pour 5,9 milliards d’euros d’articles de maroquinerie. Une progression de 8 % à l’échelle mondiale, et de 9 % au niveau de l’Union européenne. La filière a notamment connu un envol des commandes passées depuis Singapour à + 55 %, tandis que le Japon affiche un affaissement record du nombre de commandes effectuées à - 40 %.
 
En termes de produits, ces exportations se sont composées à 55 % de sacs à main, contre 20 % de petites maroquinerie et 9 % d’articles de voyage. Cette dernière catégorie a connu une hausse de 20 % de ses expéditions à 514 millions d’euros, tandis que la petite maroquinerie a progressé de 15 % à 1,2 milliard d’euros, les sacs à main affichant eux un niveau plus stable à 3,3 milliards d’euros (+ 5 %).
 

A une échelle plus globale (en prenant en compte les vêtements et les chaussures en cuir notamment, ndlr),  « les échanges de la filière française du cuir tendent de plus en plus vers l’équilibre avec un taux de couverture des échanges de 90%, ce qui présente un gain de 3 points par rapport à 2015, relève le Conseil National du Cuir (CNC). Cette amélioration s’explique par le fait que les importations de la filière (11 milliards d’euros) n’ont augmenté que de 3 % alors que dans le même temps les exportations ont progressé de 6 % (9,9 milliards d’euros) ».

La filière du cuir française revendique un chiffre d’affaires en progression de 38 % sur les cinq dernières années, une activité désormais réalisée à plus de 60 % à l’exportation. Le cuir français se compose de 9 400 entreprises et 130 000 salariés, pour un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards d’euros.