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12 juil. 2018
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Marques masculines, leur toute première fois

Publié le
12 juil. 2018

En parallèle des salons et défilés de la dernière Fashion Week masculine, fin juin, un certain nombre de créateurs avaient choisi le format des présentations privées et/ou du showroom collectif. Parmi eux, quelques nouveaux talents et des premières collections à suivre de près ces prochaines saisons.


Collection printemps-été 19, Davi


Davi, l'Italie Dolce Vita

Bordant la Seine, sur le quai de la Mégisserie, le créateur italien Davide Marello s’invitait le 21 juin dernier dans les salons somptueux d’un hôtel particulier. Un cadre royal avec fresques au plafond, mis en fleurs par l’artiste Jefferson Fouquet, parfait pour présenter sa marque Davi.

Pour sa première, le créateur formé à l’Istituto Marangoni à Milan, designer pendant dix ans chez Gucci (époque Frida Giannini, puis Alessandro Michele), devenu ensuite directeur artistique des collections homme et femme de la maison Boglioli, présentait une collection axée sur l’imprimé.
 
Un univers romantique, floral et végétal décliné à travers la chemise, pièce fétiche du créateur, à l'aspect soie mais produite en coton et viscose, « une matière plus légère, lavable en machine, moins froissable que la soie, détaillait le créateur, et s’adaptant donc à une vie moderne ». Des pantalons dans les mêmes imprimés et des foulards complétaient le vestiaire. Vendues prochainement sur l’e-shop de la marque Daviparis, les premières pièces devraient être proposées entre 300 et 350 euros, le showroom Boon s’occupant de la distribution de la marque, les marchés européens et asiatiques étant visés.


Collection printemps-été 19, Studio El Guerrero


La French Touch, Studio El Guerrero

Autrefois cofondateur de la marque Béton Ciré (ndlr, une marque revisitant le miki breton), le créateur Mario Faundez a quitté l’aventure il y a deux ans pour monter son studio de création, Studio El Guerrero, à Porto au Portugal. Après le lancement d’une ligne de bijoux, il a refait son apparition lors de la dernière Fashion Week masculine, au premier étage du showroom MC2 – qui présente notamment les collections de la marque Juun J. – pour vendre sa première collection de mode masculine.
 
« Une collection que j’ai souhaitée à l’opposé de la fast-fashion et de la surconsommation, explique le créateur, privilégiant une production à une échelle raisonnable à partir de vêtements existants et inspirés par mes origines latino-américaines ».
 
Dans le détail, le créateur français présentait une ligne de sweat-shirts up-cyclés (de 500 à 600 €), la plupart brodés de figures, de masques et symboles amérindiens. Des pièces uniques présentées à côté d’une ligne de chemises - des modèles en édition limitée, également toutes réalisées à partir de pièces existantes, retravaillées en manches ¾ et col Mao - et s’inspirant fortement du sportswear, ainsi que d’une ligne de denim brodés et peints.
 
Associant l’art et la mode, le créateur présentait également sa série de coiffes, des pièces exclusives réalisées pour des artistes et performances, et espérait séduire les multimarques créateurs,"H.Lorenzo" en meilleur exemple, les marchés américains et asiatiques pouvant selon lui être les plus sensibles.


Collection printemps-été 19, Victor Li


Victor Li, fils de 

Dans la suite privée de l’hôtel Burgundy, le créateur américain d’origine chinoise présentait pendant la semaine de la mode masculine sa première collection à son nom, Victor Li. Inconnu, le jeune créateur diplômé de la Parson School of Design, capitalisant sur le vestiaire de détente et de voyage, déclinait ainsi une série de vestes relaxées, des costumes aux coupes structurées et détails créatifs, une série de tee-shirts reprenant le portrait croqué du créateur. Soit une version élégant du streetwear fabriquée dans de belles matières italiennes et japonaises principalement.
 
Au-delà du style, le créateur déjà occupé à la création d’une ligne homme via la marque américaine Claudia Li (sans aucune corrélation familiale), bénéficie pour son développement d’un poids lourd majeur, son père Li Yonghong, homme d'affaires chinois et ex-actionnaire majoritaire du club de foot de l’AC Milan, investissant depuis ses débuts sur la marque.
 
Victor Li devrait rapidement faire parler. Après le showroom parisien, le créateur défilait le 9 juillet dernier à la Fashion Week de New-York. 

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