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Menaces sur l'emploi: le gouvernement «n'embraie pas», s'inquiète Berger, de la CFDT

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22 mai 2020

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, déplore que le gouvernement «n'embraie pas» alors que son syndicat appelle à une «mobilisation générale sur l'emploi» et que la crise s'annonce sévère, dans un entretien publié vendredi dans Les Echos.


Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. - AFP



«La CFDT appelle depuis trois semaines à une mobilisation générale sur l'emploi, et ça n'embraie pas côté gouvernement. Alors que ce qui s'annonce, on ne l'a sans doute jamais connu en matière d'emploi et de chômage...», explique le numéro un de la CFDT.

Pour lui, «pas besoin de bricoler le Code du travail, les règles des plans sociaux», alors que certains plaident pour un allongement de la durée du travail ou une adaptation des règles.

«Il faut activer tous les leviers offensifs comme défensifs», plaide-t-il, comme «continuer l'activité partielle», «renforcer l'accompagnement de ceux qui perdent leur emploi» mais aussi «mener des chantiers créateurs d'emplois comme la rénovation thermique des logements».

Par ailleurs, il qualifie «d'avancée majeure» la création d'une cinquième branche de la Sécu pour la perte d'autonomie, «une vieille revendication de la CFDT, même s'il faut avancer cette date bien avant 2024» et «si le montant - 2,3 milliards - est pour le moins insuffisant».

La question des salaires de ceux qui, hors soignants, ont été en «première ligne» pendant le confinement, est «un point de passage obligé», exhorte-t-il aussi.
Par ailleurs, «ce ne serait que justice que de reconnaître d'office à ces travailleurs la qualification de maladie professionnelle en cas de Covid-19, comme aux soignants», plaide-t-il.

Le gouvernement a jusqu'à présent indiqué qu'il ne reconnaîtrait la maladie professionnelle que pour les soignants.
«Aujourd'hui, quand un salarié d'un abattoir tombe malade parce qu'il a pris des risques en travaillant, il voit son revenu déjà faible amputé. Il faut changer cette situation inacceptable», proteste Laurent Berger.

Sur la réforme de l'assurance chômage -- unanimement décriée par les syndicats --, alors que le gouvernement a indiqué qu'il allait discuter avec les partenaires sociaux pour adapter les règles, Laurent Berger prévient: «Le préalable est clair: le gouvernement doit renoncer à sa réforme».

Comme on lui demande s'il a fait «le deuil» de la réforme des retraites, la CFDT étant la seule organisation favorable à un système universel par points, il répond: «La CFDT n'a pas fait le deuil de la construction d'un système universel de retraite, mais ce n'est pas l'urgence».

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