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18 janv. 2016
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Milan : Gucci ravive une Fashion Week plutôt morne

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18 janv. 2016

Exit cabans marine, parkas kaki et autres costumes gris vus sur tous les podiums. Lundi, Gucci a réveillé la Fashion Week Homme de Milan avec une garde-robe riche en propositions et au final très éclectique, où l’homme pourra piocher à sa guise la pièce qui convient le mieux à son humeur du jour. Du costume en python au T-shirt blanc tout simple.

Le nouveau luxe de Gucci entre simplicité et excentricité - © PixelFormula


Encouragée par les premiers résultats positifs enregistrés au deuxième trimestre, la griffe de Kering n’a pas hésité à sortir le grand jeu. Les anciens entrepôts ferroviaires délabrés, qui avaient accueilli les premiers défilés du nouveau directeur créatif Alessandro Michele, ont été entièrement recouverts de boiseries et moquette rouge, le tout agrémenté de fauteuils et sofas d’époque dans un style grand hôtel un brin décadent.

A la tête du style depuis un an, Alessandro Michele a exprimé dans ce décor renouvelé sa bouillonnante fantaisie, emmenant le public dans un voyage onirique.

Le créateur poursuit son travail de refonte en enrichissant l’univers de Gucci, qu’il construit habilement par touches au fil des saisons dans une constante évolution.

Cette fois a-t-il sans doute dosé avec encore plus de précision excentricité (manteau en brocard effiloché, costumes tapisserie, jogging en velours ultra décoré, blousons en satin recouverts de broderies) et pièces plus commerciales comme ce costume blanc, cet ensemble pyjama en soie bleu nuit ou des pantalons et tops presque basiques.

Manteau en brocart et chaussures cloutés pour Gucci cette saison - © PixelFormula


Ainsi, d’une collection sur l’autre, sont repris les best-sellers de la marque, tandis que de nouveaux accessoires fashion font leur apparition.

Les mules-mocassins fourrées et la chemise en soie rouge à nœud Lavallière, qui ont cartonné ces deux dernières saisons, sont encore présentes dans le vestiaire de l’automne-hiver 2016-17, qui s’enrichit cette fois de mocassins à clous dorés (certains, plus chic encore, sont cloutés juste sur le talon) et de bonnets de laine à rabats et longues pampilles virevoltantes, parfois affublés d'oreilles de nounours.

Les ballerines laissent place cette saison à des sandales à lacets à porter jambes nues avec de larges bermudas. A signaler aussi la cape frangée tricotée au crochet en laine rouge ou déclinée dans une plus précieuse version astrakan... endossée sur une paire de jeans brodée de fleurs.

Le bonnet à oreilles de nounours et pampilles est en passe de devenir le nouvel accessoire icône de Gucci - © PixelFormula


Tout se joue dans le détail, parfois imperceptible, comme ces plis que l'on trouve en verticale et au bas de certaines vestes, comme si elles venaient tout juste d’être sorties de la valise et dépliées... Le summum de l’élégance.

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