Montlimart (groupe Eram) prend le statut d'entreprise à mission

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
11 mai 2023

Après Le Slip Français, Faguo (dans lequel le groupe Eram avait des parts jusque début 2023), ou encore l'enseigne Jules récemment, un nouvel acteur mode acquiert le statut d'entreprise à mission (instauré par la Loi PACTE en 2019). Il s'agit de la jeune marque masculine Montlimart, créée en 2017 au sein du groupe Eram par Juliette et Charlotte Biotteau, membres de la famille fondatrice. Dès son lancement, la griffe ambitionnait de proposer des produits plus responsables, avec une fabrication proche et des matières plus durables (naturelles, bio ou recyclées).

Ce projet d'entreprise à mission a poussé la marque à définir sa raison d'être (à savoir "agir continuellement pour limiter l'impact de la mode sur la biodiversité"), et ses axes de travail sur les sujets sociaux et environnementaux. Ces objectifs à respecter seront suivis chaque année par un comité interne et des tiers indépendants.

La société fait déjà fabriquer ses vêtements à moins de 2.000 kilomètres de son siège, à Saint-Pierre-Montlimart (dans le Maine-et-Loire), favorisant le 'made in France' à 80%, notamment via le tricotage des pulls en 3D (en partenariat avec 3DTex). Elle dit aussi parrainer 100 abeilles pour chaque commande passée sur son site.

Montlimart, qui s'est dotée d'un nouvel e-shop l'an dernier, s'appuie donc sur sa vitrine web, des sites partenaires, mais aussi sur une poignée de revendeurs multimarques et une boutique partagée à Paris (boulevard Haussmann) avec Bocage, autre actif du groupe Eram. Ayant réalisé un peu plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires en 2022, elle vise 1,4 million d'euros pour 2023.

Avec ses autres marques, le groupe Eram -qui dispose d'un site de production de chaussures dans son fief- a engagé des projets pour tenter de réduire son impact sur l'environnement, lançant le mouvement "Change for good" en 2020. Notamment en favorisant la seconde main chez Bocage, Eram ou Gémo; en participant à la création d'un "passeport numérique" pour les vêtements; ou en faisant émerger la jeune griffe Sessile, qui propose des sneakers réparables et recyclables.