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Multiplier les soldes : les détaillants contre, les grandes chaînes pour

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9 janv. 2006

PARIS, 9 jan 2006 (AFP) - L'idée de multiplier les périodes de soldes suggérée par Thierry Breton a déclenché un tollé chez les petits détaillants, qui craignent de voir leurs marges fondre, mais les grands magasins et les chaînes y voient un moyen de stimuler les achats et d'alléger leur trésorerie.


Le ministre Renaud Dutreil inaugure le lancement des soldes aux Galeries Lafayette à Paris le 11 janvier 2005 - Photo : Bertrand Guay

Du côté des consommateurs, l'association CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie) souhaite elle la "suppression" des soldes, comme en Allemagne, et l'instauration de promotions toute l'année. Pour elle "le principe des soldes à dates fixes ne s'impose plus" et déclenche "des comportements d'achats compulsifs savamment orchestrés par des opérations de marketing".

L'idée de Thierry Breton, qui a estimé dimanche qu'il "ne serait pas idiot" de faire davantage de "phases de soldes" dans l'année, a en revanche été condamnée sans appel par la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises).

Cela "aurait pour effet, non pas de relancer la consommation mais plutôt de bloquer les ventes en dehors des périodes de soldes, le consommateur préférant attendre pour acheter", juge-t-elle.

La CGPME indique d'ailleurs qu'une réunion d'urgence sur les soldes va être organisée avec Thierry Breton et Renaud Dutreil, ministre des PME.

La multiplication des soldes "pourrait mettre en péril la stabilité financière des commerçants" car les soldes produisent peu de marge, estime-t-elle.

Même son de cloche chez les commerces indépendants. "C'est bête de dire que plus de soldes va créer du trafic: comment voulez-vous travailler sans marge bénéficiaire?", s'insurge Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH).

A l'inverse, le Conseil national des succursalistes en habillement (CNSH), qui représente des chaînes comme Zara, Celio ou C&A, se montre intéressé.

Les chaînes "commercialisent une dizaine de collections par an et cela permettrait de liquider des stocks mal achetés ou mal faits avant la fin de la saison", estime Lucien Odier, président du CNSH.

L'Union du commerce de centre-ville (UCV), qui représente les grands magasins, va dans le même sens: "tout ce qui va dans le sens d'une stimulation, qui peut améliorer la consommation, nous y sommes favorables", commente Jean-Luc Bartharès, secrétaire général de l'UCV.

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