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3 juin 2009
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Naissance du prêt-à-porter Christophe Josse

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3 juin 2009

Son amour des belles matières, de l’organza, de la soie, du crêpe, de la zibeline, ces matières « qui séduisent par le toucher mais aussi par le regard », Christophe Josse y restera fidèle pour sa collection de prêt-à-porter. Une collection capsule, venue s’ajouter à l’univers tout en apesanteur du créateur, jusqu’ici dédié à la Haute Couture.


Christophe Josse tient les rênes de sa maison, soutenu par des investisseurs privés français

« Inscrite dans l’esprit de la maison, comme un parfum de couture réinterprété », une dizaine de silhouettes voit le jour pour le printemps-été 2010. « La Haute Couture donne les racines, elle positionne le nom. A partir de là, il faut faire pousser, développer, grandir. On bouge, on est vivant », nous stipule, avec passion, Christophe Josse qui a débuté sa carrière au sein de grandes maisons, avant de lancer ses propres lignes éponymes il y a quatre ans.

Car, si avec la Haute Couture, l’essence, les valeurs, l’identité de la griffe s’expriment et s’épanouissent au gré des envies du créateur, elle a tout de même ses limites. Et au-delà du rêve, on sait que les clientes ont aussi besoin de pièces plus faciles à porter.


Croquis Christophe Josse prêt-à-porter printemps-été 2010


« C’est frustrant de présenter la Couture, séduire les gens, les amener dans un monde onirique, mais ne pas pouvoir répondre à toutes leurs demandes ainsi qu’à celles des boutiques », affirme Christophe Josse en mentionnant aussi « la réalité économique » dans laquelle nous sommes. « Le prêt-à-porter est une façon aussi de pérenniser la Haute Couture. Il faut vivre avec son époque et sans prêt-à-porter, c’est difficilement concevable ».

Exemple avec les clientes américaines de la maison – entre 15 et 20 % du chiffre d’affaires est réalisé outre-Atlantique – qui « vont devenir fébriles. Il faut trouver un nouveau discours, s’adapter, tout en conservant l’empreinte de la maison ».


Croquis Christophe Josse prêt-à-porter printemps-été 2010

Commercialisées entre 1 000 et 1 400 euros, les modèles (tailleurs, robes, …) sont animés par une « exigence certaine des matières, par une construction juste du vêtement avec des éléments qui sont souvent l’apanage de la Couture et que l’on délaisse pour le prêt-à-porter ordinaire, sans pour autant aller vers des choses alambiquées, une accessoirisation à outrance, mais une ligne, simple, juste, c’est pas si facile ».

A terme, Christophe Josse espère que cette « ouverture sur le monde » permettra à sa griffe « d’avoir un véritable impact dans l’inconscient des gens ». En pleine construction d’un nouveau chapitre de son histoire, il confie ne pas être contre une diversification, pourquoi pas via des licences, avec l’arrivée de sacs ou d’un parfum, « si l’équilibre se fait et que l’on navigue avec un bon rythme de croisière ».

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