NEO Investment Partners seul propriétaire de Vuarnet

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
9 févr. 2015

Après avoir vécu de manière séparée, les deux grandes entités incarnant Vuarnet sont désormais rassemblées sous l’égide de la société financière Skilynx, dont l’actionnaire principal est NEO Investment Partners.

Ce fonds d’investissement basé en Grande-Bretagne, propriétaire depuis un an et demi de Vuarnet Eyewear, vient d’acquérir Vuarnet International qui était encore propriété de la famille et qui pilote nombre de licences notamment dans l’habillement.

Ce n’est pas sa seule participation dans une société de mode. Il est au capital de la marque italienne de maroquinerie de luxe Valextra.

Pour Daniel Belhassen, dirigeant fondateur du fonds, il s’agit de permettre un vaste redéploiement de la marque mythique créée en 1957 dans le cadre d’une association entre Jean Vuarnet, médaillé d’or aux États-Unis en descente de ski alpin, et Roger Pouilloux, opticien parisien amoureux de la montagne. Aujourd’hui encore, les verres Vuarnet sont fabriqués à la main dans l’usine de la marque en région parisienne .
 
De fait, selon Daniel Belhassen, Vuarnet n’atteint plus les niveaux de chiffre d’affaires d’il y a quelques années. Selon lui, l’activité de la partie lunette se situerait entre 10 et 15 millions d’euros. Elle était de près de 50 millions d’euros en 1989 ! « De même, elle faisait autant en t-shirts sur les Etats-Unis », souligne le dirigeant partner du fonds. 
 
Outre-Atlantique, la marque a presque disparu, mais une relance vient de débuter avec l’objectif de redevenir leader. Une démarche semblable est en cours en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
 
Côté textile, le skiwear pèserait entre 5 et 10 millions d’euros. Un changement de licencié est intervenu il y a plus de 18 mois. Le partenaire  est aujourd’hui Tricolor Sport, qui a racheté en août 2014 l’Italien Brands & More à qui avait été confiée la licence.
 
Daniel Belhassen se félicite de ce partenaire. Il entend aussi relancer une ligne de sportswear, peut-être même en direct. « Chez Vuarnet, il y a beaucoup à faire, souligne le dirigeant. A la hauteur du potentiel. »