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New York Fashion Week : Phillip Lim délaisse le romantisme et se lâche

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12 sept. 2017

(AFP) - Adepte d'une mode romantique, empreinte de nostalgie, le designer Phillip Lim a présenté lundi à New York une collection plus tranchante, marquée par des influences très diverses, mais qui ramènent toutes à l'image d'une femme aux commandes.


Le designer californien d'origine chinoise n'a pas choisi la facilité cette année en combinant des « silhouettes minimalistes vaguement 90s », des « maillots de rugby » et l'univers flamenco espagnol.

« Je ne comprends toujours pas le concept et je dois l'admettre », a glissé à l'AFP un Phillip Lim facétieux, après le défilé de sa marque 3.1 Phillip Lim, dans un espace du quartier de Chelsea dépouillé à l'extrême. « Pour moi, il s'agit plus d'éléments que j'ai toujours aimé et de la manière de les assembler. C'était la difficulté. Comment respecter cet éclectisme tout en donnant à penser: bien sûr, pourquoi pas ? »

Pour conserver la maîtrise du tout, Phillip Lim s'est, pour l'essentiel, cantonné à des couleurs discrètes, blanc, noir ou beige. Pour lui, cette sobriété amène l'oeil à s'attarder davantage sur « la confection, les formes, les coupes, les silhouettes. Cela m'a semblé moderne ».

Pour les années 1990, il y avait ce tailleur, cette robe et ce pantalon bleu marine à rayures, très « working girl ». Pour les maillots de rugby, quelques allusions discrètes, plus proche de la galaxie Lim que de celle de l'ovalie.

Philip Lim automne-hiver 2017-18 - PixelFormula


Quant à l'esprit flamenco, il dominait la collection, offrant la possibilité au créateur d'explorer, de superposer et de déformer comme il aime tant le faire. Les fameux volants de la flamenca apparaissaient sur des hauts ou des robes, symétriques ou asymétriques.

Le volume était aussi donné par un effet ballon, resserré en bas, sur certaines pièces, que ce soit pour un haut, une jupe ou une robe. Moins sophistiquée que ses devancières, cette collection offrait l'image d'une femme plus conquérante.

Même les volants flamenco paraissaient à Phillip Lim « plus forts, plus audacieux » que glamour. Ces femmes déterminées portaient, en outre, des chaussures ou sandales à semelle épaisses, souvent noires et imposantes.

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