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New York : l'union fait la force pour 42 créateurs sud-américains

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14 sept. 2017

New York, 14 sept 2017 (AFP) - Exposer à la Fashion Week de New York reste hors de portée pour la plupart des créateurs latino-américains. Mais cette année, quatre femmes ont décidé de les aider à sortir de l'ombre.

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Via le projet collectif « Latin Curated », elles ont ouvert cette semaine une fenêtre sur la création sud-américaine haut de gamme. Avec l'espoir de la voir pénétrer un marché international toujours en quête d'innovation et de nouveaux talents.

« C'est souvent très difficile pour les jeunes créateurs d'Amérique du Sud de montrer leur travail à New York, c'est pour ça que nous les avons fait se regrouper et venir ensemble à New York. Pour que les acheteurs aient la possibilité de voir ce que l'Amérique du Sud a à offrir », explique la Bolivienne Claudia Torrico, à l'origine du projet avec trois Colombiennes.

La plateforme, dont l'idée est née à Bogota, a rassemblé 42 créateurs, presque tous colombiens pour cette première édition.

Quelque 150 autres designers latino-américains ont déjà manifesté leur volonté de la rejoindre pour la prochaine semaine de la mode, en février, a expliqué Lorena Cuevas, directrice artistique de « Latin Curated ».

« En ce moment il y a un vrai 'boum' latino-américain. Les acheteurs étrangers veulent de nouvelles marques, latino-américaines. C'est impressionnant », affirme Lorena Cuevas, designer de la marque colombienne Mulierr.

« L'Amérique latine est aujourd'hui le nouvel Eldorado, quant aux artistes, à la mode, à l'art, au théâtre et au cinéma. Nous sommes un échappatoire face à ce qui se passe dans le monde, soucieux d'écologie, de durabilité, de production plus juste », dit-elle.

Nouvel Eldorado

Mais pour les créateurs émergents, « entrer sur le marché international est très coûteux, ils n'ont pas les outils », déplore cette femme à l'origine de la plateforme.

« Latin Curated » a donc pris ses quartiers pour un mois dans un vaste espace de deux étages dans le quartier de SoHo, avec pour but de vendre quelques pièces au grand public, mais aussi, et surtout, de les montrer à des professionnels - grands acheteurs comme Net-A-Porter ou Modus Operandi, ou petites boutiques new-yorkaises cherchant à se démarquer.

La plateforme a d'influents soutiens, comme la Colombienne Nina Garcia, nommée mardi rédactrice en chef de l'édition américaine de Elle et ex-directrice artistique de Marie Claire, ou la puissante agence de communication KCD.

Si New York est la première destination de « Latin Curated », d'autres, comme Paris, Londres et Milan, sont à l'étude pour l'avenir, tout comme des villes asiatiques afin de « conquérir tous les marchés », selon Lorena Cuevas.

« C'est la première année, cela a été une galère de monter (l'exposition), mais l'accueil a été incroyable », dit en souriant Claudia Torrico, en montrant l'une des vedettes de l'exposition : des sacs en osier naturel tressé à la main de la marque colombienne Soy, en forme de poisson, de crabe ou de simple panier à oeufs.

Parmi les autres pièces présentées : des maillots de bain crochetés à la main signés de la marque Entreaguas, qui se targue de faire un art « portable », ou des pièces faites de cuir façonné à la main d'Andrea Lanza.

« L'oeuvre d'art c'est moi », peut-on lire sur un de ses sac de cuir noir, orné de longues franches de couleur.

Pour intégrer la plateforme, les créateurs paient un abonnement annuel, mais « Latin Curated » bénéficie aussi de subventions d'une agence gouvernementale colombienne, de la chaîne de restaurants Juan Valdez ou de la compagnie aérienne Avianca.

Par Laura Bonilla

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