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12 févr. 2014
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New York : la romance noire de Vera Wang, les ninjas de Marc by Marc Jacobs

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AFP
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12 févr. 2014

NEW YORK, 12 fév 2014 (AFP) - Romance noire chez Vera Wang, ninjas lunaires chez Marc Jacobs, Guerre des étoiles chez Rodarte, les influences étaient multiples mardi pour la sixième journée de la semaine de la mode à New York. Pour son premier défilé loin du Lincoln Center, Vera Wang a offert une collection très couture, pour une "romance noire" et mystérieuse, "très personnelle", a-t-elle confié à l'AFP.

Défilé Vera Wang. Photo : PixelFormula.

"Dark romance, c'est vraiment moi. On essaie beaucoup de choses quand on est styliste, on est affecté par le monde, les films, l'art, le sport, les livres... Mais cette fois, c'était très personnel", a raconté dans un excellent français la styliste américaine d'origine chinoise. Beaucoup de tartan dans sa collection, une tendance forte de cette fashion week. Charbon et noir, il est décliné en manteau, pantalon, en robe ou chemise de soie, parfois porté sur un grand pull à losanges. De grosses broches brillantes de scarabée rehaussent un gilet, un manteau. D'extraordinaires robes de dentelle, soie et tulle noires ferment la collection.

Défilé Vera Wang. Photo : PixelFormula.

Vera Wang, rendue célèbre par ses robes de mariée très prisées des stars, décrit ses créations comme un mélange d'excentricité et de sensualité, de garçon et de fille. "Mais cette fois c'était plus puissant, c'était une femme très mystérieuse, très compliquée, mais très jeune d'esprit". C'était "mon film noir" ajoute-t-elle, confiant sa préférence, dans sa collection, pour une longue robe noire coupée en godets et ouverte dans le dos, portée avec un pantalon.

"Pour nous, c'est toujours couture", dit-elle aussi. "Les vêtements sont faits à la main dans les ateliers, c'est plutôt comme à Paris, dans les maisons parisiennes".

Aussi très attendu mardi, le défilé Marc by Marc Jacobs, la deuxième ligne du créateur, s'était transporté dans un immense entrepôt du sud de Manhattan au bord de l'East River. Marc Jacobs y était... assis au premier rang, la collection étant désormais confiée à deux Britanniques recrutées en mai, Katie Hillier et Luella Bartley, respectivement directrice artistique et chef designer, pour redynamiser la marque.

Défilé Marc by Marc Jacobs. Photo : PixelFormula.

L'imagination y était au pouvoir, avec des silhouettes mélange de power rangers et de ninja, avec bottes lunaires ou grosses baskets. Les mannequins aux cheveux tressés très serré portaient des jupes en plastique brillant rose ou bleu, une robe en lamé argent sur un tee-shirt rouge à gros motifs, des hauts en forme d'énorme noeud, un perfecto de cuir sur une superposition de volants de tulle.

Marc Jacobs a récemment confié qu'il voulait changer le nom de cette deuxième ligne, expliquant qu'il l'avait "toujours détesté".

L'univers de Star Wars

- Chez Rodarte, les soeurs Mulleavy avaient choisi l'univers fantastique de la Guerre des étoiles, faisant avec un certain brio revivre les héros légendaires de la trilogie Star Wars dans leur collection.

Luke Skywalker, le grand héros de la saga, survient sans crier gare sur une longue robe de soie gris et beige, rehaussée de cristaux fantaisie Swarovski. Au détour du mouvement d'un mannequin aux lèvres et au visage recouverts de tons brillants et cuivrés, apparaissent les droïdes légendaires C-3PO et R2-D2, imprimés sur une longue jupe, et bientôt le grand maître Jedi Yoda, l'un des personnages clef de la saga, habitant une robe de soie noire.

"C'est un peu notre culture, qui nous sommes", a expliqué à l'AFP Kate Mulleavy. "Cette collection, c'est l'enfance, la nostalgie, et ces éléments tirés de l'univers de Star Wars sont un peu une interprétation poétique de ce que nous avons aimé jadis, et de ce que nous aimons aujourd'hui".

Et pour que le voyage interplanétaire reste élégant, les femmes Rodarte arborent aussi des sequins, de couleur intense, vert électrique, mauve, orange, argent sur une étole ou un manteau trois quarts au col en mouton retourné.

Jupes plissées en lamé argent, pull aux allures de cottes de maille, imprimés équestres, l'Américaine Tory Burch avait elle puisé son inspiration dans la collection d'armures de son grand-père.

Alors qu'elle a fêté cette semaine les 10 ans de sa marque, désormais milliardaire, vendue dans 50 pays, elle a confié à l'AFP qu'elle réfléchissait désormais à une ligne masculine, en commençant par les accessoires.

"On va peut-être commencer une ligne d'accessoires pour homme", a-t-elle dit, expliquant que la compagnie venait de recruter dans ce but.

J. Crew, l'une des marques propulsées par Michelle Obama, a également présenté sa collection mardi, inspirée des cabarets des années 20 et 30 à Berlin.

Par Brigitte DUSSEAU

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