Nike continue de croître

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
30 juin 2017

Il y a un an, les résultats annuels de Nike étaient accueillis fraîchement par la Bourse américaine. Le géant du sport et de la mode lifestyle n’avait pas comblé les attentes avec une hausse de 6 % de ses ventes. Au terme de son exercice décalé 2016-17, clos fin mai, le groupe affiche de nouveau une croissance de 6 %, qui satisfait cette fois Wall Street. D’autant que Mark Parker, son PDG, annonce un accord avec le géant de l’e-commerce Amazon.

Sur son exercice 2016-17, le Swoosh a ainsi vu son chiffre d’affaires atteindre 34,4 milliards de dollars, en hausse de 8 % avant changes. Pour son dernier trimestre, le groupe affiche une légère décélération avec des ventes en hausse de plus de 5 %, à 8,7 milliard de dollars (+7 % avant changes).

Nike a vu, sur son exercice complet, ses ventes aux multimarques progresser de 5 %, alors que ses ventes à périmètres comparables dans son réseau à l’enseigne ont progressé de 7 %. Son activité de vente en direct a elle clairement bondi : elle progresse de 18 %, à 9,1 milliards de dollars. Ses ventes en ligne s’améliorent de 30 % et le groupe a renforcé son parc physique, avec 985 magasins contre 919 un an plus tôt (lire notre analyse « Nike : Jordan et Converse passent des caps »).

Toutefois, le groupe a vu sa profitabilité s’éroder, avec une marge brute retombant à 44,6 % contre 46,2 % l’année précédente du fait de taux de change moins favorables et de coûts de production plus élevés. De plus, ses investissements marketing, pour soutenir son offre pour les jeux Olympiques et l’Euro de football, ont aussi pesé sur son résultat, notamment en Europe. Les dépenses moindres de ses structures centralisées lui permettent d’afficher une hausse de 6 % de son résultat avant impôts, à 4,886 milliards de dollars.

En 2018, le groupe entend bénéficier de sa stratégie Consumer Direct Offense, qui vise à réduire le nombre de produits et augmenter la part des ventes en direct. Il annonce notamment une croissance en Amérique du Nord, son premier marché, sur l’ensemble de l’exercice, mais s’attend à un démarrage délicat au premier semestre.