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10 févr. 2021
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OTB contient la baisse de ses ventes en 2020 et confirme ses ambitions

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10 févr. 2021

OTB a limité les dégâts en 2020. Le groupe de mode italien emmené par Renzo Rosso, qui avait renoué avec la croissance en 2019, est parvenu à mieux résister que d’autres à la crise liée au Covid-19 grâce à la restructuration et aux investissements engagés ces dernières années pour se relancer, mais aussi grâce aux actions menées pour faire face à la pandémie. Il affiche ainsi pour 2020 un chiffre d’affaires de 1,317 milliard d’euros, en baisse de 14% par rapport à 2019, avec "de solides fonds propres et une amélioration de sa trésorerie nette", qui reste positive en dépit des circonstances.


Le siège du groupe - OTB

 
Celle-ci s’élève à 175 millions d’euros, contre 124 millions au 31 décembre 2019. Des résultats, qualifiés de « particulièrement significatifs » par le groupe, qui devraient lui permettre « d’élargir l’actuel périmètre de la société y compris à travers de nouvelles opérations sur le marché ». OTB a de fait confirmé récemment son intérêt pour la marque Jil Sander, détenue depuis 2008 par le groupe japonais Onward, avec qui des discussions avancées seraient déjà en cours.
 
En 2020, la holding de Renzo Rosso a enregistré un résultat brut d’exploitation (Ebitda) de 176 millions d’euros, en baisse de 7,3% par rapport à son exercice précédent, et un résultat net d’exploitation (Ebit) de 13,5 millions d’euros contre 17,7 millions un an auparavant. Si l’on tient compte de provisions extraordinaires et non courantes pour un montant de 21,1 millions, l’Ebit de l’an dernier se serait élevé à 34,6 millions d’euros, précise OTB dans un communiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats annuels. Le chiffre d’affaires net, c’est-à-dire hors royalties et autres revenus, s’élève quant à lui à 1,238 milliard d’euros.

L’entreprise de Breganze (Vénétie) met en avant notamment la hausse de 20% des ventes de Maison Margiela sur tous ces réseaux de vente et dans toutes les régions. Alors que la pandémie a pénalisé de nombreuses maisons de luxe, cette dernière poursuit son envolée sous la direction artistique de John Galliano. L’an dernier, elle avait bondi de 36% atteignant un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.
 
A l’exception de Maison Margiela, le groupe ne détaille pas les résultats de ses autres griffes. Il possède également Diesel, sa marque phare, Marni, Viktor & Rolf, ainsi que les sociétés Brave Kid (spécialisée dans l’enfant) et Staff International, qui produit et distribue en plus de Marni et Margiela, des marques en licence telles Dsquared2, Just Cavalli et Koché. Il a aussi pris en 2019 une participation minoritaire dans la marque de denim de luxe californienne Amiri.
 

Croissance de 26% des ventes en ligne directes



OTB préfère mettre l’accent sur la performance de ses ventes en ligne directes, qui ont grimpé de 26% en 2020. Diesel, en particulier, réalise désormais plus de 24% de son chiffre d’affaires total sur le net, via son e-shop et les e-commerces multimarques. Ses ventes en ligne directes ont pratiquement doublé en un an, passant d’un poids de 7,9% sur le total de ses ventes en 2019 à 13,3% en 2020. Le groupe y voit le résultat des investissements engagés dans le lancement de Moon, la plateforme omnicanale de Diesel, « permettant une expérience de shopping digitale complète, fluide et personnalisée ».
 
C’est l’une « des interventions structurelles importantes et des projets clés » mis en place par l’entreprise pour contrer la crise, qui ont « minimisé d’un côté les impacts de la pandémie sur le chiffre d’affaires et renforcé de l’autre les paramètres fondamentaux de stabilité et solidité du groupe », souligne-t-il. Les investissements ont surtout été centrés sur la transformation digitale de la société et sur le lancement d’un plan de développement durable.
 

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