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Ouverture d'une enquête préliminaire sur Stéphane Kélian

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16 sept. 2005

LYON, 16 sept 2005 (AFP) - Une enquête préliminaire a été ouverte sur les conditions de la liquidation judiciaire de Stéphane Kélian Production, les maires de Romans et Bourg-de-Péage (Drôme) ayant dénoncé des "manoeuvres frauduleuses", a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

"Il peut s'agir d'abus de biens sociaux, d'une banqueroute frauduleuse ou d'un montage régulier", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Valence, Jean-Pierre Nahon, qui a confié l'enquête jeudi à la police judiciaire de Lyon.

Dans une lettre adressée mercredi au procureur, les deux maires avaient dénoncé le montage juridique mis en place, début 2003, par le repreneur de l'entreprise Kélian, le groupe Smalto, deux ans avant la liquidation judiciaire du chausseur de luxe installé à Bourg-de-Péage.

"Le montage juridique de Smalto n'a pas été fait pour sauver l'entreprise, l'activité et l'emploi", écrivent Henri Bertholet, maire PS de Romans, et Jean-Félix Pupel, maire sans étiquette de Bourg-de-Péage.

"Il n'a eu pour seul but que de s'approprier l'actif de Kélian et de délocaliser la production dans des pays à faible coût de main d'oeuvre, afin d'augmenter la marge sur les produits vendus", ajoute le courrier.

Selon les maires, plusieurs sociétés du groupe Smalto ont repris les marques, les magasins, l'immobilier, la commercialisation des produits, puis une société par action simplifiée, dénommée +SAS Stéphane Kélian Production+, a repris la production et les emplois".

"Cette société n'était qu'une société de façade qui a été créée seulement pour se décharger d'une branche d'activité que le groupe allait rendre déficitaire, dans le but de ne plus avoir la charge de la fabrication et des emplois", dénoncent les deux élus.

"Il nous paraît impensable que de telles manoeuvres frauduleuses ne puissent pas être sanctionnées", conclut le courrier.

Le 22 août dernier, le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère avait prononcé la liquidation judiciaire de Stéphane Kélian Production, supprimant ainsi 143 emplois.

Deux jours plus tard, Charles Jourdan, l'un des deux autres grands noms de la chaussure de luxe dans la région, avait été placé en redressement judiciaire, après avoir annoncé le dépôt de bilan de ses trois principales filiales qui emploient plus de 400 salariés.

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