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Publié le
8 juin 2016
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Ouverture du dimanche : la distribution organisée est à la peine

Publié le
8 juin 2016

On avait cru le ministre de l’Economie libéral et sa loi portant notamment sur l’ouverture du dimanche avec. En fait, Emmanuel Macron a plutôt compliqué l’ouverture des commerces le dimanche, selon certains professionnels.

Emmanuel Macron - Photo AFP


Plus de neuf mois après son adoption, elle n’a manifestement pas ouvert les vannes, dans le secteur de la distribution spécialisée en tout cas. Sauf oubli, seuls Apple Store, Etam, Inditex, Marionnaud, Nature et Découvertes, le BHV Marais et Darty ont abouti à des accords d’entreprise. Et encore, aux dires d’une source proche du dossier, concernant le BHV Marais, a été mis dans la balance le maintien de trois magasins en exploitation en échange d’une signature des syndicats ! A cette liste, il faut ajouter les centres commerciaux Italie 2 et Beaugrenelle, et des accords signés par la fédération de la couture et des créateurs de mode et par la fédération de la bijouterie.
 
Emblématique du combat pour l’ouverture des commerces le dimanche, les grands magasins du boulevard Haussmann n’ont toujours pas obtenu satisfaction.

Et pourtant certains y avaient cru avec la signature le 20 mai dernier d’un accord par les Galeries Lafayette entre l’enseigne et la CFE-CGC et la CFTC.
 
Ces deux syndicats, représentant près de 38 % des voix aux élections professionnelles, dépassaient le seuil de 30 % nécessaires à la validation d’un accord.
 
Pour autant, les trois autres organisations de l’enseigne de grands magasins – CGT, FO et SCID –, pesant plus de 50 % peuvent encore invalider cet accord.
 
C’est en fait un autre imbroglio qui a surgi à cette occasion et que pourrait trancher la justice ce 9 juin suite à un référé. Il s’agit de mesurer la représentativité de ce fameux SCID, le syndicat du commerce de l’Île de France .
 
Cette entité, qui est historiquement une émanation de la CFDT, a rompu les liens avec son ancienne centrale pour faire cavalier seul en début d’année.
 
Issue de la branche radicale du syndicat réformiste, elle était en opposition avec la position plus ouverte de celui-ci sur le travail du dimanche et de nuit.
 
Et, en toute logique, le SCID conteste l’accord signé aux Galeries Lafayette. Mais la question juridique qui se pose porte sur la représentativité de sa position dans la mesure où ses élus l’ont été avec l’étiquette CFDT. Si leur légitimité n’est pas assurée juridiquement, faudra-t-il revoter ou le SCID sera-t-il considéré comme représentatif ? Les grands magasins du boulevard Haussmann sont suspendus à cette décision de justice.
 
En attendant, le Printemps qui n’a jamais ouvert de discussions sur le sujet au niveau de son enseigne s’apprête à le faire, en désespoir de cause pourrait-on dire. Le grand magasin du boulevard Haussmann comptait sur des négociations de branche, via l’Union du grand commerce de centre-ville. Celles-ci ont échoué au deuxième semestre de l’an dernier.
 
Mais il n’est pas prévu, selon nos informations, de les reprendre. Raison sous-entendue : les Galeries Lafayette préféreraient traiter de leur côté. Décidément, l’imbroglio est partout !

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