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6 avr. 2007
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PPR en négociations pour reprendre Puma

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6 avr. 2007

Les discussions seraient déjà bien avancées. PPR serait proche d'un accord avec le principal actionnaire de l'équipementier sportif allemand Puma, la famille Herz, pour lui acheter sa participation de près de 30 %. La transaction valoriserait le groupe à plus de 5,4 milliards d'euros, selon le Wall Street Journal du vendredi 6 avril.


Deux personnes passent devant le logo de Puma, le 30 mars à Berlin Photo : John MacDougall/AFP

C'est via Günther et Daniela Herz, qui contrôlent près de 30% de Puma, que PPR va prendre contrôle de la marque au félin. Le groupe français offrirait une prime par rapport au cours du titre Puma - qui a clôturé jeudi soir à Francfort en hausse de 10,26% à 314,25 euros suite aux premières rumeurs d'offre de PPR. En cas d'accord, le groupe français serait prêt à proposer une offre similaire aux autres actionnaires.

Le projet pourrait être soumis dès la semaine prochaine aux actionnaires de Puma lors de l'assemblée générale annuelle. Les principaux concernés n'ont toutefois pas souhaité faire de commentaires.

Le troisième équipementier sportif mondial -2,37 milliards de chiffre d'affaires en 2006 et un carnet de commandes plein pour 2007 - est considéré comme une proie idéale, au regard des deux géants du secteur Nike et Adidas. Il y a tout juste un an, une spéculation portant sur une possible offre de Nike avait déjà fait grimper le titre. Et en 2005, le fonds d'investissement Mayfair Vermögensverwaltung détenu par les deux héritiers Herz (devenus très riches grâce à la vente de leurs parts dans Tchibo et Beiersdorf en 2003) n'avait pas exclu de monter à 50% et plus de Puma.

Une telle opération ne manquerait pas complètement de sens pour PPR, même si les activités ne présentent pas de similitudes immédiates. Depuis sa reprise en main par François-Henri Pinault, le groupe a amorcé ce qui semble être une amorce de désengagement de la distribution grand public (il a cédé le Printemps, et le spécialiste des chèques cadeaux Kadeos).

Par ailleurs, les derniers résultats annuels ont mis en lumière les performances bien meilleures du pôle luxe et le potentiel de l'ensemble des griffes, parmi lesquelles pourrait manquer une marque mode et branchée mais moins "couture".

En outre, le dirigeant a souligné le mois dernier que son groupe était prêt à faire des acquisitions "de taille moyenne mais aussi significative" et précisé disposer de liquidités de 1,070 milliard d'euros.

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