PARIS, 21 juin 2006 (AFP) - Le titre PPR reculait mercredi, affecté par des prises de bénéfices après la confirmation de la vente du Printemps, jugé peu rentable par les analystes, une cession qui devrait permettre au groupe de se désendetter et se recentrer sur le luxe, voire de réaliser des acquisitions.

François-Henry Pinault, PDG du groupe PPR

A 11H35 (09H35 GMT), le titre cédait 0,97 % à 96,70 euros, un repli technique après un bond de 8,92 % entre le 14 juin, date des premières rumeurs de cession, et mardi à la clôture.

Le marché parisien s'affichait en baisse de 0,35 %.

PPR a confirmé mardi qu'il allait vendre pour plus d'un milliard d'euros ses grands magasins Le Printemps à l'homme d'affaires italien Maurizio Borletti, président et actionnaire des grands magasins La Rinascente, associé à la banque allemande Deutsche Bank, comme l'avait indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier.

Cette cession était jugée "pertinente" par Alain du Brusle, analyste chez UBS, dans la mesure où Le Printemps est "une activité qui génère un cash flow limité et dont les possibilités d'amélioration des marges et des ventes sont restreintes".

Côté financier, M. du Brusle saluait un prix "particulièrement attractif", et l'analyste d'une maison de courtage parisienne "un très bon prix".

"La cession du Printemps constitue une excellente opération pour PPR qui démontre une nouvelle fois sa capacité à céder des actifs dans de très bonnes conditions financières", commentait dans une note David Da Mala, analyste chez Aurel Leven.

Elle pourrait "être perçue comme le premier signe d'un recentrage progressif sur le luxe", estimait David Da Mala.

Plus largement, "le cash encaissé pourrait permettre un désendettement du groupe, avec en ligne de mire un relèvement de la notation crédit, mais aussi la concrétisation d'acquisitions de petite taille, comme Sportsman's Guide récemment", estimait l'analyste d'une maison de courtage parisienne, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Avec cette cession, "l'endettement net de PPR à fin 2006 devrait reculer de 4,4 à 3,4 milliards d'euros, tandis que le taux de couverture des frais financiers devrait progresser de 4,9 fois à 5,7 fois en 2007", calculait Alain du Brusle, qui a relevé son objectif de cours sur le titre PPR à 100 euros contre 98 précédemment.

Saluant lui aussi une flexibilité financière désormais "plus importante", Arnaud Joly, de CA Cheuvreux, a relevé son objectif de cours à 113 euros, tout en confirmant sa recommandation "achat".