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11 sept. 2008
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Paraboot célèbre ses 100 ans

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11 sept. 2008

Avec un slogan publicitaire les « semelles Paraboot contre les rhumatismes et les maux de dents », la marque de chaussures aura-t-elle le secret de sa longévité ? Une certitude, Paraboot célèbre cette année son centenaire. Et pour l’événement, elle réédite deux modèles de bottines de ville des années 30 avec une jolie dose de modernité. L’occasion aussi de faire le point sur son histoire et mettre l’accent sur l’image de la maison pour les années à venir.


Bottine femme rééditée pour les 100 ans

Une histoire qu’elle s’est toujours racontée en famille. En effet, depuis le livre de paie de 1908, premier témoin des débuts de « l’affaire », quatre générations se sont succédées à la tête de la marque. Le savoir-faire de Rémy Richard-Pontvert, fondateur passionné de randonnées, s’est ainsi transmis au fil du temps et n’a jamais cessé d’exister. Et pour preuve, Paraboot est toujours la seule marque à fabriquer ses propres semelles en latex et chaque chaussure sortant de ses ateliers de confection a fait l’objet de quelque cent cinquante opérations.

Si, aujourd’hui, la maison affiche une belle réussite, l’édifice ne s’est pas construit en un jour. Aux détours des années 1980, les difficultés se sont amoncelées ; l’augmentation du prix des matières premières, des modèles qui peinent à se renouveler, l'évolution des goûts de la clientèle … Mais l’actuel président, troisième génération en place, ne courbe pas si facilement l’échine et part solliciter les banques françaises. Finalement, c’est auprès de ses voisins européens qu’il trouvera ses réponses. Elles sont alors anglaise et italienne.

En effet, un fonds britannique, confiant dans la qualité du produit et de la pérennité de son avenir, va donner à Paraboot les moyens (financiers) de franchir le cap. Cela s’est traduit par une prise de participation de près de 15 % dans le capital. D’autre part, le modèle Mickaël, né dans les années 1980, rencontre un franc succès de l’autre côté des Alpes. Les acheteurs italiens se multiplient et les commandes affluent. La chaussure est alors déclinée sous plusieurs coloris. Un nouveau défi s'impose : créer un modèle qui suive le Mickaël. La décennie suivante s’ouvre ainsi sur un nouveau chapitre.

Un travail de style est entrepris. Au carrefour de la tradition et des tendances, Paraboot renouvelle ses collections. Sans tirer un trait sur son image « terroir », elle donne des accents urbain et casual à ses chaussures. En moins de vingt ans, Paraboot aura tourné le dos aux années noires. Et aujourd’hui, la maison affiche fièrement son indépendance ; la famille a en effet repris 100 % du capital il y a quelques années de cela. « Bastion d’irréductibles » comme le déclare, avec le sourire, Clémentine Colin-Richard, arrière-petite-fille du fondateur et responsable développement des collections.


Modèle homme automne-hiver 2008/2009

Le bastion emploie d’ailleurs quelque deux cent trente personnes entre la confection dans l’usine historique d’Izeaux, dans l’Isère et les boutiques. Et Clémentine Colin-Richard est également responsable du réseau retail de la marque. Elle veille ainsi sur une trentaine de points de vente dont vingt-six en France et un à Tokyo. Un travail de merchandising a été entrepris pour un chassé-croisé entre modernité et tradition. Aujourd’hui, Paraboot aborde le XXIe siècle le regard tourné vers l’avenir. La marque compte bien sur son capital confiance pour séduire une nouvelle clientèle plus urbaine.

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